Le Pyrenean Warriors Open Air existe depuis 2015. Ayant lieu à Torreilles le deuxième samedi de septembre, ce festival catalan de heavy metal de tradition est devenu une référence en la matière, tant au niveau français qu’à l’international, au point qu’on pourrait parler de Keep It True du sud.
Vu ce succès, et le festival ayant bien la cote dans le milieu “true”, on pouvait donc s’attendre à ce que ça fasse un carton plein pour cette année. En plus la tête d’affiche, Riot, me semble plus attractive que Liege Lord l’an dernier et avec un concert spécial de Muro jouant l’intégrale de “Telón de acero”, on pouvait s’attendre à ce qu’en plus les voisins espagnols débarquent en masse à Torreilles. Pourtant, les préventes ont bien tardé à décoller et ce n’est que dans les dix derniers jours que la jauge a été atteinte. Et au final, le festival a été rempli à 90% de sa capacité (avec effectivement beaucoup beaucoup d’Espagnols, nos voisins ibériques représentant probablement un quart du public présent !). Mais c’est la tendance actuelle : à part pour les très gros événements du type Hellfest ou Wacken ou des concerts de groupes très connus dans des grandes salles vendus à des prix scandaleux, qui partent en quelques heures, les gens prennent leur temps pour prendre leurs places et le font souvent dans les derniers jours, sans se soucier des complications que cela peut engendrer pour l’organisation de l’événement. Enfin au moins, le jour J c’était bien rempli ! Il aurait été vraiment incompréhensible que ce ne le soit pas au vu de l’affiche et de la fidélisation du public qu’a emmagasiné le festival depuis huit ans. Et l’événement va s’avérer répondre à toutes les attentes !
Une before était organisée la veille pour les gens qui arrivaient tôt avec soirée rugby (c’était le match d’ouverture de la coupe du monde, et en plus un France-Nouvelle Zélande !) et playlist heavy old school avec comme DJ’s nos amis Guix et Murder One. Pour ma part, je n’ai pas pu y aller mais ça a fait l’unanimité des gens présents.
Partant de Toulouse vers 9h, on arrive vers 11h, ce qui nous laisse le temps de retrouver tous les potes (très nombreux, le Pyrenean étant comme une grande cousinade), monter les tentes et prendre l’apéro tranquillement en attendant le début des concerts. Et on est tellement bien dans cette pinède de la chapelle de Juhègues (rebaptisée camping Steve Grimmett en hommage au chanteur de Grim Reaper décédé l’an dernier) ! En plus, la météo est parfaite avec du beau soleil sans que ce soit trop chaud (enfin quand on est au premier rang des concerts dans l’après-midi, ça cogne quand même !) et pas de vent. Bref, on est bien !
Sur le site en lui-même (je ne vais pas parler d’Infield comme à un Wacken, vu la taille !), on paie les consos en jetons et ceux des éditions précédentes sont acceptés. Et le système cashless ne passera pas par le Pyrenean !
Il y a quatre stands de merch (celui du festival, celui du label italien Cruz del Sur, partenaire officiel et label de Tentation et quelques autres groupes qui passent ou sont passés à Torreilles, et ceux de Forgotten Wisdom et Woven Hoof).
Les food trucks sont également bien garnis pour s’alimenter. A signaler que le festival a brassé sa propre bière, intitulée sobrement la Beerenean. C’est une bière de soif qui n’a donc rien d’extraordinaire en soi, mais qui est plaisante à boire et toujours meilleure que les Kro, Heineken et Carlsberg servies dans les autres festivals français ou que les pils des festivals allemands et espagnols. Comme partout, les prix des consos ont augmenté mais au final, ni plus ni moins qu’ailleurs. Sinon, excellente chose : comme pour les deux dernières années, le running order est imprimé sur les gobelets, ce qui est le meilleur aide-mémoire qui soit !
SACRAL NIGHT
Le premier concert a lieu à 13h et c’est un groupe français qui ouvre cette septième édition du Pyrenean Warriors Open Air. Il s’agit des Grenoblois de SACRAL NIGHT. Leur chanteur Antoine Volat, géant de près de 2 mètres, est un habitué des lieux puisqu’il s’y est déjà produit avec son autre groupe Electric Shock et qu’il est là chaque année en tant que spectateur. Le style de ce groupe est original. C’est du heavy francophone sombre et épique avec une bonne inspiration de Mercyful Fate. Mais Antoine a le bon goût de ne pas chercher à chanter comme King Diamond, chose qui a tendance à m’exaspérer chez les groupes comme Portrait, Attic ou Them entre autres : le chant du King est unique, il ne sert donc à rien de l’imiter et de faire la même chose en moins bien. Et Sacral Night l’a bien compris ! Autres influences bien digérées : Iron Maiden et la NWOBHM en général. Et surtout, la musique de Sacral Night a un côté black metal très intéressant. Pas dans le chant, mais dans l’atmosphère et certains riffs qui sonnent quasiment comme du Dissection.
Ce mélange est vraiment intéressant, et j’aime beaucoup sur album. En plus, l’emploi du français colle bien avec leur musique (et je ne suis vraiment pas un gros client du chant dans notre langue pour du heavy, à la base).
En live, ça passe très bien aussi car c’est très bien joué avec des mecs qui montrent une belle envie et un frontman charismatique. Mais il y a un problème : ils jouent en début de journée, en plein soleil, dans une atmosphère méditerranéenne qui contraste avec leur musique assez dark. Antoine revêt d’ailleurs une grosse cape en velours rouge comme tenue de scène, et il transpire à grosses gouttes. Il n’y a rien à reprocher au groupe, qui bénéficie en plus d’un son correct, mais leur musique doit avoir un meilleur rendu de nuit ou en salle.
THE NIGHT ETERNAL
Çà enchaîne sur l’un des groupes que je voulais vraiment voir avec THE NIGHT ETERNAL. J’aime beaucoup ce groupe allemand. Ils devaient déjà jouer à Torreilles en 2022 mais du fait d’un souci d’ordre familial d’un des membres, ils ont été contraints d’annuler une semaine avant le festival. C’était à cette occasion que j’avais commencé à m’intéresser à ce groupe et à écouter (et aimer) leur musique. Et leur dernier album en date, “Fatale”, est pour moi l’une des meilleures sorties de 2023. J’avais l’intention de les voir au dernier Wacken mais les conditions météo et l’état du terrain ont contraint à faire certains choix en défaveur de certains groupes. Sur ce point, la question ne se pose pas à Torreilles où le climat est aux antipodes de celui du nord de l’Allemagne : le terrain est sec et dur, le ciel est bleu et le soleil brille. Il cogne, même ! Dans les premiers rangs, on trouve surtout des Espagnols plus habitués que nous aux forts indices UV. La plupart des gens regardent sous les points d’ombre qu’ils trouvent, et notamment la buvette et les stands de merchandising. Et pour le coup, The Night Eternal porte mal son nom ! Ca n’empêche qu’ils vont délivrer une prestation très solide. C’est bien carré, ça joue très bien et les compos se prêtent très bien à l’exercice du live. Les Germains pratiquent un heavy assez sombre mâtiné d’influences postpunk. On peut parfois penser à un Unto Others avec un côté metal plus prononcé. Le tout est sublimé par Ricardo Baum, un chanteur noir avec des dreads qui n’a rien d’un rasta et qui possède un charisme phénoménal. Sa voix est magnifique, il est très communicatif et littéralement habité par ses chansons. C’est sûrement l’un des meilleurs frontmen du festival (l’autre, plus tard, sera une frontwoman). Malgré la chaleur et le soleil violent, qui (comme pour le groupe précédent) ne mettent pas forcément en valeur l’atmosphère dark de la musique des Allemands, le cap du live est passé avec brio pour The Night Eternal. J’aimais déjà beaucoup sur album, je suis maintenant définitivement convaincu. Un groupe à suivre de très près à l’avenir ! En plus ils ont un très bon esprit car après leur prestation, ils ont déambulé sur le site du festival, assistant à tous les concerts et ne refusant jamais de poser pour des photos ou de discuter avec les gens qui les abordaient.
Réflexion faite après coup : c’est assez drôle que les deux groupes d’ouverture aient un patronyme en Night (qui est tout à fait approprié à leurs styles respectifs, en plus) aient ouvert le festival en plein soleil !
SIN STARLETT
Après c’est au tour des Suisses de SIN STARLETT, que je suivrai de loin. Déjà parce qu’après un concert en plein soleil, il faut se rafraîchir un peu et se mettre à l’ombre, et aussi parce que je ne suis pas trop fan. Ils font certes un bon heavy metal très priestien (on sent qu’ils ont beaucoup écouté “Defenders Of The Faith”, ce qui est après tout une preuve de bon goût!), mais que je trouve assez peu personnel. Il faut quand même reconnaître que le chanteur est très bon et que c’est parfaitement exécuté. Les mecs en spandex (celui du chanteur, à rayures bleues et blanches, faisant furieusement penser aux braies d’Obélix !) sentent bon les années 80 (alors que le groupe a été fondé en 2002) et en veulent vraiment sur scène. La setlist est basée pour l’essentiel sur leur quatrième méfait en date, “Solid source of steel” (2022), qui serait le meilleur selon les spécialistes du groupe. Sans casser trois pattes à un canard, ça passe agréablement et le bonheur de jouer des Helvètes est bien communicatif.
TOWER
Le groupe suivant va par contre être une belle tuerie qui va mettre tout le monde d’accord. TOWER faisait partie des groupes que j’attendais en particulier pour cette édition. Sur album, j’ai déjà été subjugué par la voix de la chanteuse, qui dégage une puissance phénoménale. En live, ça va prendre une autre dimension. Sarabeth Linden est une petite brune toute fluette, à première vue peu impressionnante. Mais alors cette voix ! La puissance qu’elle dégage, surtout au vu de son petit gabarit, est tout simplement phénoménale. Et ce ne sont pas des screams bourrins et sans feeling comme beaucoup trop de vocalistes (hommes ou femmes, d’ailleurs) peuvent faire dans ce style. Là, il y a du feeling, de la technique (pas une fausse note), de la musicalité et de la conviction en plus de la puissance. Sarabeth est littéralement possédée sur scène, et ça se transmet au public. Que l’on aime ou non le style de Tower (qui est après tout un heavy tout à fait de base si on enlève ce fabuleux chant), il est impossible de rester indifférent à cette voix. Le reste du groupe est également bien à fond, carré et avec un plaisir communicatif d’être sur la Shark Stage. Bref, c’est le gros kiff !
Après ça va se gâter, en tout cas pour les deux groupes qui suivent. Déjà parce que le son, qui montrait quelques défaillances tout en restant à peu près correct, va être mauvais et gâcher quelques concerts. Les organisateurs ont en effet connu de gros problèmes techniques avant l’ouverture du site, en raison notamment des variations importantes entre les températures du jour et celles de la nuit (20 degrés environ) et même s’ils ont fait tout leur possible, tout n’est visiblement pas rentré dans l’ordre.
GLACIER
Cela va commencer avec le concert de GLACIER. J’avais découvert les Américains au Keep it True sous le nom de Devil In Disguise, présenté comme un tribute à Glacier avec le chanteur d’origine, Michael Podrybau, et qui avaient basé leur setlist sur leur cultissime EP de 1985. Ca avait été une magnifique claque. Depuis, Podrybau a continué sous le nom de Glacier, avec qui un album de bonne facture (“The passing of time”, qui est finalement le premier véritable album du groupe en quarante ans) est sorti en 2020, suivi de l’EP “Spears of the empire” deux ans plus tard, sur le label grec No Remorse. J’étais bien content de les revoir. J’ai été déçu. Déjà leur son était atroce. L’état de la console commençait sérieusement à décliner. Le chant est cependant très bon et n’est pas gâché. Mais c’est vraiment brouillon niveau instrumental, au point que c’en est difficile d’apprécier le concert. Et puis question playlist, ce sont surtout des morceaux récents. Je comprends tout à fait que Michael Podrybau ait envie de défendre ses nouveaux titres sur scène, d’autant qu’aucun autre musicien du groupe n’en faisait partie dans les années 80. Mais quand on voit un vieux groupe cultissime comme ça sur scène, on attend avant tout des morceaux cultissimes. Hormis “Ready for Battle” et “Devil in Disguise”, aucun titre iconique du premier EP ne sera interprété. Donc pas de “Speak no Evil”, pas de “Vendetta”... A la place, des morceaux récents qui sont bien mais sans rien d’extraordinaire et que le son ne permet de toute façon pas d’apprécier. Bref, c’est pas bon ! Glacier est vraiment pour moi la déception du festival sur le plan musical. Après, niveau attitude, il n’y avait rien à leur reprocher. Ils étaient contents d’être là, ils avaient le sourire en permanence, ils avaient l’air pro… Mais impossible de dire si ça jouait bien ou non vu la bouillie sonore.
MURO
Les problèmes techniques atteignent ensuite leur paroxysme avec MURO. C’était un groupe que j’avais bien envie de voir : fan de la scène heavy espagnole, je connais ces Madrilènes depuis près d’une quinzaine d’années (j’étais quand même un peu jeune pour les connaître à “leur époque” !). C’est leur première prestation en France, quarante-deux ans après leur formation, et pour l’occasion ils annoncent une spéciale “Telón de acero”, leur premier album sorti en 1988. Programme alléchant, donc, et ce n’est pas pour rien que les nombreux voisins espagnols se massent devant la Shark Stage. Par contre, n’ayant pas suivi l’actualité récente du groupe (j’en étais resté à leur dernier album studio en date, “El cuarto jinete” sorti en 2013), je n’étais pas du tout au courant que Silver avait quitté le groupe et qu’il était remplacé par une fille au chant depuis près de dix ans ! Et celle-ci, une certaine Rosa Pérez Macho alias Rocksa, fait carrément bien le job.
Par contre le programme va être bouleversé par les problèmes techniques. Le groupe investit la scène et essaie d’envoyer la purée d’entrée… sauf que ça ne fonctionne pas ! La console a malheureusement rendu l’âme. Malgré les efforts et l’énergie déployés par les orga, le matos a vraiment souffert de l’humidité de la nuit et de la chaleur du jour. Le public crie au groupe qu’il ne l’entend pas. Le groupe s’énerve. Le public espagnol aussi, entre les fans bas du front qui ne tolèrent pas les problèmes techniques et ceux un peu plus réfléchis et posés qui défendent les organisateurs (comme s’ils y pouvaient quelque chose et qu’ils prenaient plaisir à saborder le concert d’un groupe qu’ils ont fait venir….). On a une première interruption du set. Le guitariste se rend à la console centrale et vire fort indélicatement l’ingé son qui y était pour faire les réglages à sa place. Mais le résultat n’est pas meilleur et c’est à nouveau interrompu. Heureusement, les organisateurs avaient prévu une console et une table de mixage de secours. Le temps de changer les deux et la décision est prise de recommencer le set depuis le début afin que le groupe se produise dans de bonnes conditions devant leurs fans. Les Espagnols ne vont jouer au final que cinq chansons, et ça va décaler de vingt minutes le running order. Une fois qu’ils ont eu le son, ils ont été pros et ça a bien envoyé.
Rocksa en particulier a particulièrement bien fait le job. Son enthousiasme est communicatif et sa voix au top, alors qu’elle remplaçait un chanteur à la voix bien virile à la base. C’est de plus en plus la mode de mettre des chanteuses aux cordes vocales dopées à la testostérone pour remplacer des chanteurs dans le metal d’une manière générale mais elle, ça fait longtemps qu’elle y est et on ne peut pas dire que ça ait été trop mis en avant. En termes purement techniques et en tant que frontwoman elle apporte un vrai plus. Par contre, les autres membres apportaient plutôt un moins : ils ont bien joué mais ils étaient plutôt en retrait. Si on fait abstraction des problèmes techniques, j’ai bien aimé ce que j’ai vu, d’un point de vue purement musical : du bon speed metal “de tradición”, agressif et accrocheur avec de bons refrains fédérateurs dans la langue de Cervantes. Dommage que ça se soit mal passé…
HIGH SPIRITS
La suite se passera très bien ! HIGH SPIRITS profitera bien comme il faut de la console de rechange et aura le meilleur son du festival. C’est un groupe que j’aime beaucoup. Leur heavy rock est extrêmement entraînant et les refrains se retiennent très bien. Autre raison de les voir : leur chanteur Chris Black est une pointure du metal underground américain. Polyvalent, multi-instrumentiste, artiste complet c’est un véritable requin de studio qui est ou a été impliqué dans un nombre phénoménal de projets (entre autres Pharaoh, Aktor, Dawnbringer, Superchrist, Nachtmystium…). S’il n’est réellement connu que des spécialistes de la scène, sa contribution à celle-ci est monumentale. C’est donc un véritable honneur pour le festival de recevoir ce mec. Lui, du reste, paraît particulièrement simple et humble. Il ne paie pas de mine avec son look qui fait plus penser à celui d’un prof de maths (ce n’est peut-être pas un hasard si l’un de ses projets est intitulé Professor Black !) qu’à un chanteur de true heavy metal. Et lui comme les autres membres du groupe, tous en tee-shirts noir uniforme, cheveux bien courts et pantalons blancs, affichent le sourire en permanence et une joie de jouer bien communicative. Et après les tensions causées par les déboires du concert de Muro, ça fait du bien. Il faut dire que la musique de High Spirits, comme le nom du groupe l’indique, est très positive avec des titres en hommage à la force de l’amitié à rendre jaloux un scénariste d’anime japonais !
Chris Black définit son style comme de l’”action rock”. En fait c’est un heavy rock très positif et entraînant, influencé en grande partie par Dio, avec des mélodies et des refrains très fédérateurs. C’est moins heavy que le reste de l’affiche, mais ça fait du bien. Un peu de diversité ne fait jamais de mal !
Le chant est excellent et ça joue sans fausse note. En plus, les Américains bénéficient de la place la plus agréable à ce festival : en toute fin d’après-midi à la tombée de la nuit, le cadre et la luminosité particulière de la pinède sont magnifiques et subliment les concerts des groupes qui jouent sur ce créneau.
Bref, c’était excellent !
RAVEN
Après, l’action rock, l’athletic rock ! Mais je ne suis pas fan de RAVEN donc ce sera la pause pour moi. Je les ai vus deux fois auparavant et je n’ai pas accroché. Après, les frères Gallagher sont bien en forme. C’est franchement cool de voir des septuagénaires avec autant d’énergie. Mais leurs compos ne me parlent pas plus que ça. C’est bien foutu, énergique, et ça a a priori tout pour me plaire. Mais il manque pour moi le petit truc qui ferait que j’aime vraiment. Quelques refrains sont excellents, comme les imparables “On and on” ou “Mind over metal”, mais dans l’ensemble je trouve ça assez plat. Par contre, les Anglais sont motivés et contents d’être là et ils bénéficient comme le groupe d’avant d’un son tout à fait correct. Après, je les ai vus de loin, assis en mangeant et en buvant et je n’ai pas cherché plus que ça à rentrer dans le concert…
RIOT V
On approche de la fin avec la tête d’affiche de cette septième édition : RIOT V ! Depuis le temps qu’on attendait de les voir ici… Avec le décor de scène, la couleur est annoncée : le backdrop de fond est aux couleurs de “Thundersteel” et de chaque côté du kit de batterie, des porte-flammes sont installés : l’un avec la pochette de “Thundersteel” et l’autre avec celle de leur dernier album.
On aura droit à pas moins de six titres de “Thundersteel”, donc, complétés par trois extraits de “Fire Down Under”, deux de “The Privilege Of Power”, de “Unleash The Fire” et de “Armor of light”, et un de “Restless Breed”, de “Narita” et de “Rock City”. Et le groupe investit la Shark Stage sur un magnifique “Fight or fall” !
Les classiques vont donc s’enchaîner avec bonheur. Cependant, les problèmes de son que l’on pensait disparus reviennent. Après je n’ai pas trouvé ça rédhibitoire et ça ne m’a pas gêné plus que ça. Ça saturait mais les titres n'étaient pas non plus méconnaissables. Mais je connais plusieurs personnes présentes qui connaissaient peu Riot et qui ont eu une impression de linéarité du concert à cause de ces problèmes de son. Les fans espagnols qui trustaient les premiers rangs en tout cas, rien ne semblait les déranger tant ils étaient à fond et chantaient tous les morceaux en chœur, poing levé. Ils seront récompensés en fin de set par le bassiste Don van Stavern, qui pendant “Swords and tequila”, leur fera passer une bouteille de tequila qui va tourner dans les premiers rangs avant de lui revenir pour qu’il en achève le contenu ! Et beaucoup de fans français étaient aussi à fond, en fait
Le groupe est bien en forme avec un Todd Michael Hall au torse musclé à faire pâlir les mecs de Manowar et à la voix fabuleuse. J’ai appris il y a peu que ce chanteur avait quand même 54 ans. Je lui en aurais donné vingt de moins…
La fin du concert marquant également celle du festival, et pour remercier l’organisation, le groupe appelle toute l’équipe et les fait monter sur scène pour “Sign of the Crimson Storm” et on a droit à un boeuf aussi mémorable que festif Riot / Tentation. Après toutes les galères techniques de la journée et le stress d’avant-festival, ils méritaient bien ça !
Ainsi se conclut le Pyrenean Warriors Open Air VII, dernier festival open air de 2023 ! La soirée continue tranquillement au camping et pour une fois, la nuit est calme et sans sono des Espagnols à fond jusqu’à l’aube. Le retour le lendemain sera également bien paisible, après avoir dégusté un petit déjeuner gracieusement servi par Fabienne.
En tout cas, c'était une belle édition. Les organisateurs ont eu des sueurs froides avant et pendant mais ça en valait la peine. L’affiche était belle et hormis le regrettable épisode Muro, tous les concerts se sont bien passés malgré des conditions techniques pas toujours évidentes. L’association Pyrenean Metal s’est bien défoncée pour organiser un super festival de true heavy metal dans les Pyrénées Orientales et faire plaisir à des centaines de fans de toute la France, d’Espagne et d’ailleurs. Merci à eux ! Continuez comme ça et surtout, gardez la foi metallique
Communiqués de presse d'avant festival -
09/08/2023 - Nouveau communiqué - PWOA J-31 ! Voici le running order pour l'édition 2023 du Pyrenean Warriors Open Air !
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27/07/2023 - Alerte des organisateurs, seulement 40% de pré ventes à ce jour, si cette belle affiche vous tente, n'hesitez pas a réserver, la billetterie est en ligne chez Festik au prix de 50 € la place (+frais de réservation) : https://billetterie.festik.net/pwoa/"
Le communiqué du jour : " A 44 jours du P.W.O.A, 40% des billets disponibles ont trouvés preneurs (MErci à vous !!), normalement à la même période, nous sommes à 60 % voir plus. Pour que l'aventure puisse continuer en 2024, nous devons atteindre les 80% de notre jauge. Le budget du P.W.O.A a augmenté de 30 % et nous avons ciblé une magnifique programmation pour seulement 50 balles (les venues rares dans notre pays de Riot et Raven, les 1ere de Glacier et High Spirits,ect...), en gros, on a posé nos balloches. Donc, si tu comptes venir, prends ton billet, si tu ne comptes pas venir, fait tourner l'event et l'affiche, on en as besoin. "
25/06/2023 - La video bande annonce du PWOA VII avec des extraits de tous les groupes présents sur l'affiche est dévoilée ci-dessous.
07/05/2023 - Communiqué officiel : "Hey Heavy Metal soldier ! Voici l'affiche finale officielle de ce PWOA VII avec le dessin pour cette année de Chris Moyen / ThornCross 1990. La billetterie est en ligne chez notre partenaire Festik au prix de 50 € la place (+frais de réservation) : https://billetterie.festik.net/pwoa/"
10/04/2023 - Communiqué officiel : "Il est enfin temps de clôturer la présentation de cette VIIeme édition avec l’ajout à l’affiche de Glacier (Us), icône du Us metal des 80 et la reprogrammation des jeunes espoirs allemands de The Night Eternal (Allemagne) suite à leur annulation en 2022.
➡️La billetterie en ligne est désormais ouverte chez notre partenaire Festik au prix de 50 € la place (+frais de réservation) :
https://billetterie.festik.net/pwoa/
➡️EVENT: https://www.facebook.com/events/724139472676812
➡️ INFORMATIONS: http://leshordesmetalliques.com/pwoa/
Vous remarquerez une augmentation du tarif du billet d’entrée de 5 €, nous avons tenu bon en gardant un prix inchangé depuis 2017 mais la conjoncture économique actuelle nous oblige à cette hausse, cela en va de la pérennité de notre événement, de nos bénévoles et de notre équipe. Nous tenions également à remercier chaleureusement tous ceux qui ont achetés leurs billet collectors en pré vente.
Nous avons hâte de tous vous retrouver en septembre, sous la pinède de Juhègues pour une ôde au heavy metal, à la pompadère et à l’action !
Defenders of the flame
Pyrenean Metal.
PWOA VII, 9 Septembre 2023
RIOT V 🇺🇸
RAVEN 🇬🇧
HIGH SPIRITS 🇺🇸
MURO 🇪🇸
GLACIER 🇺🇸
TOWER 🇺🇸
SIN STARLETT 🇨🇭
THE NIGHT ETERNAL 🇩🇪
SACRAL NIGHT 🇫🇷
23/02/2023 - Communiqué officiel : "Nous continuons la présentation de l'édition VII du Pyrenean Warriors Open Air avec les légendes de la N.W.O.B.H.M Raven et les guerriers metalliques venus des montagnes helvétiques de SIN STARLETT !!
Il reste encore des billets collectors au format "physique" au tarif préférenciel de 45 €.
22/12/2022 - Communiqué officiel : Voici notre seconde annonce pour l'édition 2023 du Pyrenean Warriors Open Air avec l'ajout à l'affiche de high spirits et Sacral Night.
Il reste encore des billets collectors au format "physique" au tarif préférenciel de 45 €.
02/12/2022 - Communiqué officiel : Retour dans la bataille avec une première annonce : La 7ème édition du Pyrenean Warriors Open Air se déroulera le 9 Septembre 2023, toujours sur le magnifique site de Juhègues à Torreilles.
L'équipe de Pyrenean Metal est très fière de vous révéler les 3 premiers groupes, tous légendaires à nos yeux, de cette édition: Riot, Muro Grupo, qui interprétera un set spécial 35ème anniversaire de leur album "Telón de acero", et la nouvelle sensation new yorkaise TOWER.
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Nous en profitons pour lancer officiellement la vente de nos 200 billets collectors au format "physiques" au tarif préférenciel de 45 €.
Pour vous les procurer, merci d'envoyer un mail à :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
(ceci n'est pas notre adresse Paypal) en indiquant le nombre de place souhaité, nom et adresse complète.
Paiements acceptés : chèque (à l'ordre de Pyrenean Metal) et Paypal (prévoir frais en sus). Attention, merci de noter que cette année les billets sont non remboursables.
La billetterie en ligne ouvrira un peu plus tard en 2023.
Keep the flames
Pyrenean Metal.
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RIOT V 🇺🇸
Non, il n'est pas dit qu’un rêve ne peut survivre à celui qui le fait, la preuve avec le groupe américain RIOT, illustre chantre du heavy metal traditionnel américain aujourd'hui mené par des musiciens arrivés au fur et à mesure dans la formation après le décès tragique d’un guitariste d’exception, Mark Reale, en 2012. Alors d’aucuns pourront certes gloser sur l’absence d’un membre fondateur à bord aujourd'hui, RIOT fait pourtant toujours des merveilles entre éternel hommage à une époque hélas révolue et nouvelles compositions rutilantes comme le prouve parmi tant d'autres le dernier album en date Armor of Light (2018). Il ne fait aucun doute que les excellents Messiah, Angel's Thunder, Devil's Reign et autres Victory ne dépareilleront pas aux côté des hymnes Fight or Fall, Swords & Tequila, Warrior ou Road Racin' !! Rendez-vous en terres pyrénéennes pour un concert d’exception, et ce n’est pas tous les jours que RIOT se produit en France !
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MURO 🇪🇸
Formé juste après les parrains du heavy metal espagnol, BARÓN ROJO, OBÚS et PANZER, au tout début des années 1980 à Madrid, MURO enchaîne trois démos avant de sortir un live, chose assez inhabituelle pour un groupe qui n’a pas encore sorti d’album studio. Mais Telón de acero déboule enfin dans les bacs en 1988, le premier coup d’éclat d’une honorable série de disques interrompue plusieurs fois par des changements de line-up. Qu’importe, les membres originaux Lapi et Largo se sont rabibochés en 2009 et, armé de son bassiste au long cours Julito et de la chanteuse Rocksa, MURO proposera à Torreilles un set spécial basé sur ce premier album mythique qui fêtera alors ses 35 ans ! Ceci dit, on rappelle que le groupe a publié depuis 1988 un sacré paquet d’albums, on conseille aux curieux de s’intéresser particulièrement à El cuarto jinete (2013) qui n’a pas pour le moment eu de successeur, à nous de montrer in vivo que la demande est là !
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TOWER 🇺🇸
Venus de New York, TOWER, formé en 2015, se distingue par deux albums (un éponyme sorti en 2016 et Shock to the System en 2021, deux foutues tueries de hard pur) qui ont été très bien accueillis à la fois par la critique et par le public, les amateurs de heavy metal ultraditionnel ont déjà dû entendre parler d’eux et pour les autres, sachez que le groupe pratique avec justesse l’alchimie unissant - parfois speed - heavy metal et rock plus classique et volontiers psychédélique (pas celui des babloches à sandalettes, l’occulte !). L’extraordinaire chanteuse Sarabeth Linden, dans la lignée d’une Pat Benatar des grands jours de colère ou d’un Bonnie Tyler hard, est la figure de proue d’un navire puissamment armé qui pourrait arborer sans rougir les bannières des ancêtres RAINBOW, BLACK SABBATH (époque Dio), IRON MAIDEN (Somewhere) ou WARLOCK. Sûrement une des grosses, grosses surprises de cette édition, et ce n’est pas la dernière !
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Texte par Guillaume Ged Dumazer / Nawakulture
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