Entre GHOST et la France, c'est une affaire qui marche puisque les suédois ont programmé pas moins de sept dates dans l'hexagone, contre 4 en Allemagne, du jamais vu ou presque ! Et pour cette date dans la ville rose, pas moins de 4500 fans ont investi le Zénith, où ils vont jouer leur deuxième concert, après celui de 2019. Pour rappel leur premier concert à Toulouse avait eu lieu au Bikini en 2015.
Mais avant d'entamer la grand messe, nous avons droit à deux premières parties, et tout d'abord le groupe de heavy metal LUCIFER. Il a été formé à Berlin en 2014 par la chanteuse Johanna Sadonis. Après plusieurs changements de membres, la chanteuse Johanna Sadonis reste le seul membre permanent, et le line-up actuel comprend le batteur Nicke Andersson (connu aussi comme chanteur et guitariste du groupe de rock The Hellacopters et batteur du groupe de death metal Entombed), les guitaristes Martin Nordin et Linus Björklund et le bassiste Harald Göthblad. Le combo est actuellement basé à Stockholm, les membres étant suédois, à l'exception de Johanna Sadonis qui est allemande. Le groupe revendique des influences très 70's incluant Black Sabbath, Deep Purple, Blue Öyster Cult, Lucifer's Friend, Steppenwolf ...
Ils entament leur show avec le titre Crucifix (I Burn for You), et malheureusement le son souffre d'un mixage pas adapté, avec notamment une basse trop en avant, et le chant en retrait, mais l'énergie de leur doom sabbathien arrive malgré tout à capter un public enthousiaste ! Leur show énergétique est court, 25 minutes, 4 titres, et ils terminent avec Ghosts, un petit clin d'oeil surement à ce qui va suivre !
SPIRITBOX
Spiritbox est un groupe de metal canadien de Victoria, en Colombie-Britannique. Le duo mari et femme avec le guitariste Mike Stringer et la chanteuse Courtney LaPlante a officiellement créé Spiritbox le 9 octobre 2017. La formation complète du groupe comprend LaPlante, Stringer, le batteur Zev Rose et le bassiste Josh Gilbert. Le style métal du groupe est difficile à classer parmi un éventail de styles, comrenant des éléments électroniques, à base de metalcore , certains y voient du post-metal, du djent, du metal progressif, alternatif... Le besoin de liberté artistique a poussé LaPlante et Stringer à quitter leur ancien groupe, Iwrestledabearonce, pour lancer Spiritbox. Ils ont sorti un premier jeu prolongé, Spiritbox (2017), suivi d'un deuxième EP, Singles Collection (2019). Plutôt que de tourner, Spiritbox a initialement développé une approche de la création d'une base de fans axée sur Internet et a présenté sa musique à travers des vidéoclips à succès. Le groupe a commencé à tourner en 2020 et a continué à gagner en popularité avec plusieurs singles qui ont atteint les charts Billboard avant de sortir leur premier album Eternal Blue (2021), qui est entré au Billboard 200 américain en 13ème position.
Malgré avec un mixage son toujours impafait, le combo au style Post Metalcore, très différent des styles des autres groupes de la soirée, à tôt fait d'enflammer le public, dès le premier titre, Rule Of Nines. Courtney alterne les growls, screams et refrains mélodiques, bien soutenue par une rythmique très efficace, et manifestement, cette formule emporte l'adhésion d'une bonne partie du public, qui salut le groupe à la fin du dernier titre, Hysteria.
GHOST
Lors de l'entr'acte, avant d'entamer le show de Ghost vers 21h40, je croise mon co-équipier live reporter pour le HELLFEST, Oso Garu (également maintenant bassiste de TITAN) qui me fait part du contraste entre l'âge du public présent sur les gigs de Matallica au Stade De France quelques jours avant, en moyenne la soixantaine, me dit-il, et l'incroyable brassage des générations ce soir, avec beaucoup de jeunes ! Et du coup face à la question récurrente qui circule beaucoup sur les réseaux sociaux, quels groupes pour prendre la relève de tous les groupes de légende qui vont prendre tôt ou tard leur retraite, les Kiss, Aerosmith, Scorpions etc .... Et bien je n'hésite pas à pronostiquer que Ghost en fera partie, ce n'est pas le show de ce soir qui va me contredire !
Le rideau tombe et dévoile la belle scène, axée sur la cathédrale et ses vitraux, voûtes et ogives gothiques, les vitraux représentent chacun des feus Papa Emeritus (premier, second et troisième du nom). C'est Kaisarion qui lance les hostilité, dévoilant un maitre de cérémonie en pleine forme, et surtout, cette fois ci, un son impeccable, à la hauteur de la sophistication du show ! Les tubes s'enchainent devant un public chaud bouillant, largement acquis à la cause de notre grand prêtre, la reprise de Jesus He Knows Me de GENESIS , jouée pour la première à Rouen, 1ère date de la tournée, est aussi au menu. Rappelons qu'elle est extraite du tout nouvel EP Phantomine, qui propose 5 reprises de TELEVISION, GENESIS, THE STRANGLERS, IRON MAIDEN et la regrettée Tina Turner, Tobias Forge, actuellement Papa Emeritus IV, y dévoile les influences majeures qui ont forgé (sans jeu de mot) son style, et on comprend mieux sa légitimité pour prendre le relais des styles 70's, qui vont de la pop au heavy metal, le tout avec un large succès. Même s'il se trouve quelques amateurs d'iron Maiden, et Paul Di Anno en premier lieu, pour critiquer la reprise de Phantom Of The Opera (IRON MAIDEN) ! Pour ma part ce grand écart me convient à 100%, il représente toute ma culture musicale, ainsi que le créneau, la profession de foi de RockMeeting, "de la pop au metal" ... la boucle est bouclée !
Papa Emeritus IV alterne les tenues, avec pour Cirice la veste aux ailes de chauve-souris, en pallium et tiare papale scintillants pour Call Me Little Sunshine, et avec une barrette cardinalice sur la tête sur Year Zero.
Les explosions pyrotechniques ponctuent le show, de l’explosion sourde à la fin de Faith, aux feux d’artifices durant Mummy Dust et Square Hammer , ou les lances flammes sur le dernier refrain de Year Zero, les canons à confettis sur Dance Macabre .
Les Ghouls et Ghoulettes font aussi le show durant tout le set en passant de part et d’autre de la scène, tandis que la ghoulette aux claviers nous offre un son solo de keytar pour Mummy Dust.
La communion est totale avec le public qui reprend en chœur tous les grands classiques et acclame le groupe à la fin de Square Hammer. En retour Tobias prend le temps de saluer ses fans, manifestement ravis par ce show époustouflant ! Que du bonheur !
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