Le clone de Rob Halford en solo entouré d'invités de marque, vous laisserez-vous tenter ?

Tim Ripper Owens, le chanteur du légendaire JUDAS PRIEST ou encore d'ICED EARTH et BEYOND FEAR, lance son premier album solo Play My Game en 2009. Hard Rock et Heavy Métal semblent les deux registres à l'honneur sur cet opus. 

A première vue, ce concept "illustre chanteur et artistes prestigieux" apparaît comme une recette alléchante. On écoute, on constate que l'ensemble n'affiche pas de brûlots, ... on raconte même que cette galette est insipide ! Aïe !
Ce phénomène inattendu, j'en ai fait les frais malheureusement. Or, en tant que chroniqueur, j'évite au possible de tirer dans le tas et dialoguer ensuite. Je me suis imposé, sans violence, la méthode "écoute juste et progressive". Miracle, Play My Game affichait meilleure mine par la suite !

Je ne privilégie pas la gueulante : manque de pot !, ça hurle parfois, au grand dam de ces mesdames et messieurs amoureux de la clarté, la mélodie et l'harmonie. On ne va pas en faire tout un foin, c'est comestible. La preuve, je suis toujours debout !
Ceci étant, je note du Hard Rock de bonne facture : Starting Over, Pick Yourself Up, No Good Goodbyes; ainsi que du Heavy Métal dans la plus pure tradition : The Cover Up, Death Race, It Is Me, ainsi que le fabuleux To Live Again.

To Live Again passe un message difficilement compréhensible : d'une introduction dont l'ambiance rappelle les cours de récréations où des enfants s'amusent et jouent, on passe à un carnage sous forme de fusillades, puis le morceau débute. Alors Tim monte sur ses grands chevaux : chantant du "je suis libre, il est temps de vivre à nouveau/renaître", on se demande bien ce qu'il souhaite évoquer ... la survie d'un enfant suite à un génocide ou massacre orchestré par des bandes armées ? L'une de ses propres expériences passées ? Malgré cette incompréhension, on se laisse emporter par ce To Live Again : agressivité du chant accompagné d'une touche plus Hard Rock, de quoi rassasier les plus hardos d'entre nous !

En clôture, on souffle un peu grâce à The Shadows Are Alive moins "rentre dedans" d'un point de vue instrumental, cependant renforcé malheureusement par la voix grave et agressive de Tim.

Belle brochette de morceaux ... Toutefois, je remarque deux bémols de l'album Play My Game : d'une, malgré un ensemble sympathique et attrayant, je le trouve répétitif, voire usant pour l'auditeur; ensuite, où sont passées les interventions des invités ?
Ces deux constats se rejoignent, car la répétition des morceaux amène à s'interroger sur la présence des musiciens.

Alors oui, "joue à mon jeu" dixit Tim Ripper Owens, néanmoins à faible dose !

Highlights : The Shadows Are Alive, To Live Again, Pick Yourself Up 

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