Je complète ta phrase "veulent tout avoir gratuitement ... et tout, tout de suite" La patience se perd, et on est tous touché de près ou de loin par ça.
... et de compléter encore par
"on veut manger des fraises toute l'année" ! Tout se tient, c'est symptômatique d'une société de plus en plus consumériste. Développement durable, mais produits jetables.
Et internet joue un rôle majeur là-dedans. (Pour le meilleur, et en l'occurence, le pire - même s'il y a encore pire, biensûr !).
Je me rappelle l'époque bénie où il fallait prendre de son temps, se déplacer, notamment pour les parisiens, dans ce magasin culte - dont le nom m'échappe (Ô vieillesse ennemie !), avenue du Maine, pour y quérir ces merveilleux vinyls si fébrilement convoités ! ;-) (Je me revois encore baver devant l'admirable artwork d'un 33 de Grim Reaper accroché au mur ...)
Les "consommateurs" (je hais ce mot, mais bon...), passionnés ou juste amateurs, sont dorénavant face à un écran. Chacun chez soi. Les kms de métro ou voiture sont réduits au clic d'un index sur une souris.
Clic pirate, clic légal, quelques centimètres de différence sur un écran ....
Télécharger "Open Road" légalement pour 9,99, ou, quelques clics "googlesques" plus loin, pour 0... (A qualité audio égale ou quasi...) C'est vraiment une affaire de conscience individuelle.
Comme certains d'entre vous, je me pose la question de savoir à qui va vraiment profiter cette loi "usine à gaz" votée récemment. Et sera-t-elle efficace ? J'en doute fortement. Et après, les multi-millionnaires ne deviendront-ils
que millionnaires ? Les artistes indépendants gagneront-ils mieux leur vie ?...
Quand je pense que les autorités compétentes sont techniquement capables en quelques jours de fermer un site pédophile ou néo-nazi... et que je constate que les blogs pirates de téléchargement d'albums entiers ont toujours autant pignon sur boulevard ... Les tenants et aboutissants sont biensûr radicalement différents, mais simplement sur l'aspect "technique" de la chose ... tout problème méritant solution... je me pose des questions sur les réelles motivations de nos dirigeants.