TOTO : Paris, Zénith, 28/5/15
Là non plus, je n'avais pas prévu d'y aller et puis hier soir, après m'être particulièrement "déconditionné" du taf (là-dessus, je n'ai pas trop de mal.....mdr), je saute dans la Punto pour me diriger ipso facto vers la Porte de Pantin où se produit Toto dans le but d'aller dégoter un ch'ti billet pas trop cher. Rappelez-vous, je les avais vus pour la dernière fois à Montereau en 2013. Sinon, il fallait revenir en 1988 sur la tournée The Seventh One en ce même lieu pour un concert qui était resté l'un des meilleurs dans mon esprit. Très pro, minuté comme du papier à musique, je me souviendrai toujours de l'opener à savoir Carmen délivré dans une version décapante.
Pour le moment, on n'en était pas encore là : il fallait choper un p***** de billet et là, ce n'était pas forcément gagné d'avance. Alors que je m'engage dans la "célèbre" allée menant au Zénith, plusieurs revendeurs "à la sauvette" viennent à ma rencontre pour me vendre un billet à 60 voire même 70€ alors que certaines places sont à 89.90€ prix coûtant.
"-Nan, z"en veux pas...........30€ pas plus.....AC/DC au Stade de France, je les ai eus pour ce prix-là....
-Oui mais c'est le Zénith.........Allez 50, c'est mon dernier mot....T'as un distributeur un peu plus loin....
-Distribue-moi plutôt ton billet................à 30€"
L'infatigable négociateur avait parlé.....mdrrrrrrrrrr Ceci dit, j'étais prêt à repartir si la situation ne s'était pas dénouée....
Une femme centralisait les opérations. De toute façon, c'est toujours une femme qui tient les cordons de la bourse...... :siffle: A un moment donné, l'un des quidams récupère une invit' et s'adresse à son pote: "Vends-la au p'tit gars qui attend sur le côté....40 €, c'est bien....." Il vient donc me voir et m'annonce son prix."P'tit gars", je t'en foutrai.........
"-30€, je t'ai dit et ce ne sera pas au dessus lui répondis-je."
"Bon , d'accord, va pour 30€, profites-en bien..... :goodjob:
Cela a mis plus de temps qu'il y a deux jours car au départ, ils n'étaient en possession que de "Carré Or".
Après avoir passé les différents contrôles, j'entends le groupe qui vient juste de monter sur scène entamant un Running Out Of Time extrait du nouvel opus intitulé XIV, ma foi fort sympathique (je parle du morceau car l'album.....hum hum), suivi d'un I'll Supply The Love qui l'est tout autant. Burn qui n'a rien à voir avec le standard de Purple, est un titre extrait également de XIV, et ce morceau, je l'aime bien.
Hommage appuyé à Fergie Frederiksen décédé en 2014 qui officia sur l'album Isolation. En effet, le groupe nous propose une superbe version de Stranger In Town. Comme je l'ai dit précédemment, j'aurais préféré Carmen mais bon, ne boudons pas notre plaisir. I Won't Hold You Back est sympa pour ceux qui l'aiment mais, en ce qui me concerne, je crois l'avoir trop entendu. Etonnamment, Hold The Line est placé très tôt dans la setlist. Nous avons droit à une version assez conventionnelle par rapport à toutes celles que nous avons entendues dans le passé. La fosse, assise (????????), il convient de le préciser, réagit aux exhortations de notre ami Williams à tel point que je suis enclin à me demander si ce dernier ne les rase pas un petit chouya........Bon.....Le groupe nous replonge ensuite dans son passé plus que lointain puisqu'il va même jusqu'à nous proposer un Takin' It Back de derrière les fagots, issu du tout premier album. Les spotlights ne sont pas exceptionnels. Par contre, le son lui l'est grâce notamment à la basse de David Hungate, bassiste originel du combo qui ressemble bien plus à un rouleau compresseur. Indubitablement, le son live du groupe a toujours constitué un sérieux atout. Williams, de son côté, est très en voix et cela fait vraiment plaisir après la traversée du désert qu'il a connue dans les années 90. Rappelons-nous simplement le concert du Réservoir 1998 (j'ai le bootleg) où il était à la peine sur la plupart des morceaux comme Stop Loving You.
Pendant ce temps-là, Lenny Castro qui possède un CV long comme le bras dont entre autres les Rolling Stones, Stevie Wonder, Fleetwood Mac, Stevie Nicks, Joe Bonamassa et Boz Scaggs, s'amuse comme un p'tit fou, un peu comme un Ray Cooper, ce percussionniste si particulier et si génial qui accompagna notamment Eric Clapton.
Mot d'ordre : "ne pas lâcher le public." Et paf, c'est Pamela qui réveille la fosse endormie. Un hit en puissance diffusé très largement à l'époque de la sortie de The Seventh One dont la version ressemble trait pour trait à celle qui figure sur le récent double live 35 Anniversary-Live In Poland...Puis, Holy War, extrait de XIV qui ne m'accroche guère plus que ça...On revient sur du solide avec une interprétation pour le moins très hard de Caught In The Balance qui, effectivement "balance" bien. Un de mes titres préférés délivré dans une version qui fait chavirer un Zénith déjà bien chaud............sauf la fosse qui est assise...mdr
N'oublions pas non plus que dans les années 80, outre l'emblématique The Seventh One, Joseph Williams a également officié sur Fahrenheit publié en 1986, album qui recèle des hits incontournables tels que I'll Be Over You manifestement oublié sur cette tournée 2015, mais aussi 'Till The End et Without Your Love dont on nous propose une jolie version.
Ce qui va suivre sera un grand moment de ce concert sans pour autant égaler l'original bien évidemment. Lukather s'attèle à Little Wing d'Hendrix d'une façon quand même impressionnante rendant ainsi un vibrant hommage au Voodoo Child.
Retour sur l'un des singles de XIV, Orphan qui m'a bien botté lorsque je l'ai entendu pour la première fois. Excellente interprétation pour un groupe faisant comme toujours preuve d'une grande cohésion. On se calme pour rendre un hommage très émouvant à Jeff Porcaro disparu en 1992 et ce, grâce à The Road Goes On extrait de Tambu, bon album publié en 1995 que l'on a tendance à oublier.
La différence entre l'excellent concert de 2013 à Montereau et celui-ci va se situer précisément à ce moment-là. Le groupe opte pour une interprétation longuette de Great Expectations déjà chiante sur album mais là, on atteint des sommets...........d'ennui, Lukather partant dans des soli jazzy certes à couper le souffle pour les techniciens mais particulièrement pénibles à écouter. Du coup, j'aurais dû me diriger vers le bar......Rosanna, méga-hit d'où ovation du public parisien, fait office de transition enfin non, plutôt de conclusion de cette première partie de set, car ce titre aussi, lorgne vers des contrées jazzy dans l'impro finale, certes moins alambiquées que Great Expectations.
Après une courte pause, le groupe ne décide pas comme sur les autres dates d'entamer le medley On The Run, Child's Anthem et Goodbye Eleonore (question de timing sans doute car le concert doit impérativement s'achever à 23h00) mais attaque direct sur un White Sister, précédé de l'intermède The Muse, qui, à chaque fois, fait mouche. Putain de titre !!!!!!!!!!!!
Nos compères ressortent de scène pour revenir aussi vite pour conclure sur un Africa de 10 minutes avec tous les gimmicks que l'on retrouve sur le double live, orchestrés ici par un Joseph Williams très en verve. Une bonne version à n'en point douter.
Des 3 concerts que j'ai vus, c'est quand même celui-ci qui fut le moins bon. Sans doute à cause de cet album XIV qui ne suscite pas tant d'enthousiasme que cela.
Running Out of Time
I'll Supply the Love
Burn
Stranger in Town
I Won't Hold You Back
Hold the Line
Takin' It Back
Pamela
Holy War
Caught in the Balance
Without Your Love
Little Wing
(The Jimi Hendrix Experience cover)
Orphan
The Road Goes On
Great Expectations
Rosanna
Encore:
The Muse
White Sister
Africa