des artistes comme Jason mraz font de superbes albums
+1 pour la sublime galette de Jason Mraz
Je vois que l'on a succombé au même sortilège musical....
D'un point du vue général, je pense tout comme Fab et Den qu'il y a actuellement assez de trucs sympa et intéressants pour ne pas déprimer, pour peu que l'on joue l'ouverture d'esprit.
Après, si l'on passe les sorties musicales au microscope, il apparaît bien entendu que rien de bien neuf ne brille sous le soleil et que celui (ou celle) qui demain nous bottera le cul avec de l'inattendu est encore en train de chercher ses grolles.
Il n'y a en effet pas l'émergence de la queue d'un nouveau style musical en vue et si la scène d'aujourd'hui produit encore de bien belles choses, force est de constater qu'en termes d'innovations les suiveurs sont plus nombreux que les meneurs (la faute un peu beaucoup à certaines maisons de disques dont la paresse et la musique au kilo font encore ronronner pas mal de monde dans les bureaux).
Le véritable foisonnement créatif des 70's et 80's fait désormais place à des successions de coups marketing alimentés de mini-tempêtes dans des verres d'eau. Entre les gouttes, passe parfois un éclair de génie (de plus en plus rare).
Les temps sont plus durs pour les musiciens comme pour le mélomanes.
Les uns peinent à se démarquer : quand tant de choses intéressantes ont été dites par le passé, comment ne pas passer pour un bavard stérile, trouver la voie du renouvellement sans pour autant forcer sa nature et proposer de l'innovation juste pour proposer de l'innovation?
Les autres doivent faire preuve de plus de persévérance : hier, l'amateur de musique n'avait que l'embarras du choix. De nouvelles idées, de nouveaux courants, de nouvelles façons de jouer et d'aborder la musique naissaient quasiment chaque mois de l'année. Ça poussait sur les arbres. Un manchot aurait pu trouver de l'inédit dans la culotte de sa concierge. Aujourd'hui, il faut enfiler le casque à lampe et jouer les Indiana Jones en quête du saint-Graal de la musique.
On s'aperçoit donc finalement que le constat d'aorgod et Queeny ne s'oppose nullement à celui de Fab et de Denis. La politique du verre à moitié vide et du verre à moitié plein reste ensuite une affaire de choix et d'état d'esprit.
Je préfère personnellement ne pas opter pour le verre à moitié vide car on finit souvent par remplir le vide par des larmes.
Je finirais cette longue intervention en soulignant que lorsque l'on n'est pas en phase avec l'actu musicale, on a alors l'occasion rêvée de redécouvrir certains joyaux du passé.
Cela m'est arrivé pas plus tard qu'hier... Les impôts m'ayant plombé mon budget CD de cette fin d'année, j'ai dû me mettre au régime sec. Je cherchais donc quelque chose d'excitant à écouter parmi ma collection et ma rédemption est finalement venue d'un vieil ami que je n'avais pas visité depuis au moins 10 ans (honte à moi !!
).
Je me suis tout simplement ressorti le "Strangers In The Night" de UFO.
Cette mise à l'écart involontaire est bien sûr pitoyable de ma part (ce n'est pas Denis qui va me contredire... Surtout s'il s'agit d'UFO
) mais cela m'a permis une redécouverte totale de ce grand classique. Après tant d'années, j'ai ressenti le même grand frisson qu'à l'écoute de n'importe quelle nouveauté, fusse t-elle qualitativement exceptionnelle.