Puissant, énergique, toujours inventif, aux atmosphères
complexes, voilà ce qui se dit du chaud combo venu du pays aux longs
hivers. D’abord clairement underground, et créateurs de musique
pour jeux vidéo rétro, ils ne se voyaient pas faire, un jour,
carrière, en tant que groupe. La trame des futurs titres de Deus
Ex Machinae ayant servi aux jeux Jets‘n’Guns, Masquerade, Nemesis
et Hybrid, en faisant ainsi, une sorte de marque de fabrique. Ce sont deux hardgamers
allemands, fanatiques, qui les premiers, créent un site intitulé
« Machinae » et l’auto proclamation : SID Metal issu de l’utilisation
de la SidStation sur la platine de jeu/ordinateur personnel, Commodore 64, devant
l’engouement et les milliers de visites, (32 titres, plus de 3 millions
de téléchargements) MACHINAE SUPREMACY vient de naître,
insérant à petit pas, aux mélodies ciselées et pétillantes,
la voix claire de Gaz tout en conservant depuis le 1er jour, les touches humoristiques
de claviers souvent en séquence répétitives, à la
Mario Bros, secondées bizarrement par des guitares vives et acérées
et des rythmiques fouillées et musclées. La résultante
apparaît comme un mélange personnel de ENTWINE, WALTARI, ou EVERGREY,
jouant dans la cour d’une sorte de progressif, électro Metal aux
accents vaguement Gothic comme SUBURBAN TRIBE, voisin géographique et
musical, ou même ADEMA. Quoiqu’il en soit je ne remercierais jamais
assez notre confrère Gsponouf d’avoir jeté à mes
oreilles attentives, cet excellent groupe scandinave de prog-électro-new
metal ? Mais faisons fi des étiquettes ! Cette découverte tombe
à pic avec le nouvel album : Overworld, brillant, original,
affublé d’une personnalité unique, au même titre que
les opus précédents, et auquel on adhère ou pas du tout
! Comme tous les combos qui véhiculent une créativité nouvelle,
ou particulière, ils essuient soit un refus catégorique ou une
adoration sans borne. Votre serviteur se place, bien évidemment, dans
la deuxième catégorie ; y retrouvant des traces indéniables
de Metal et de Prog des 80’s mêlées au son actuel des productions
scandinaves. Dès le titre et single Overworld introduisant
l’album on saura à quoi s’en tenir, à l’instar
de Michael Sadler de SAGA et surtout Geddy Lee de RUSH, la voix aigrelette de
Gaz, qui fait la force de Machinae Supremacy peut aussi rebuter d’éventuels
non accoutumés. Les ingrédients utilisés sont majoritairement
en terrain connu, couplets puissants avec quelques touches prog et le son si
spécifique des claviers préparant l’avènement de
refrains « catchy » puis de plages de soli de guitare aux envolées
magiques et démonstratives, Radio Future, et Sid
Icarus piétinant allègrement le répertoire du
hard rockeur moyen, de surcroît avec une certaine propension à
l’humour, Need For Steeve rappellera sans nul doute au
gamers, un certain Need For Speed, sans compter les reprises, ici, Gimme
More de BRITNEY SPEARS, version plutôt chevaline, et l’on
se souvient de l’extraordinaire Shock The Monkey de Peter Gabriel. Ressort
de ce curieux mélange, une grande musicalité comme sur Edge
And Pearl, ou les tambours battants dans Truth Of Tomorrow,
ou Dark City. Le timbre de voix de Gaz, parfaitement maîtrisé
ajoutant aux power ballades Skin et Stand
un grain de fantaisie et d’inhabituel. Quelques mitrailleuses lourdes
: Conveyer, Violator, qui comportent aussi
leur lot d’émotions et de charme.
Highlights : Overworld, Need For Steve, Edge And Pearl,
Radio Future, Dark City, Sid Icarus, Gimme More, Stand.
Tracklist :
01. Overworld
02. Need For Steve
03. Edge And Pearl
04. Radio Future
05. Skin
06. Truth Of Tomorrow
07. Dark City
08. Conveyer
09. Gimme More [reprise BRITNEY SPEARS]
10. Violator
11. Sid Icarus
12. Stand
|