Notre ami MICHAEL W. SMITH se calme un peu, il attend deux
ans pour sortir son troisième opus, soit en 1986. Deux ans qui lui ont
été bénéfiques car ce Big Picture va marquer
un premier tournant dans sa carrière. Autant les deux premiers albums
étaient faits de manière très autonome, autant là
il va s’entourer d’une grosse équipe bien solide. Tout d’abord
à la production puisque qu’il va coproduire avec John Potoker –
que je ne connais d’ailleurs ni d’Eve ni d’Adam - ensuite
dans l’écriture des morceaux où il fait appel à un
très grand songwriter chrétien : Wayne Kirkpatrick. Pour vous
donner une idée, c’est le Desmond Child chrétien à
la même époque. Pas un album chrétien des années
80 sans qu’il ne soit dessus. Il retrouve Amy Grant également pour
le monstrueux Lamu qui ouvre le bal. D’emblée
on constate que le chanteur a muri et sa musique avec. Ce morceau de 6 minutes
et son intro ravageuse va ouvrir de nouveaux horizons à sa musique. Une
musique plus fouillée aux arrangements somptueux et au mélodisme
exacerbé. Les hits vont s’enchainer avec les sublimissimes Old
Enough To Know et Rocketown. Rien que pour ces deux
titres il faut posséder l’album. Le reste, c’est de l’AOR
calibré comme l’entrainant Pursuit Of The Dream,
le coté un peu dance ou funk - c’est selon - de Tearing
Down The Wall, et The Last Letter. Certes on note
aussi des titres plus faibles comme Going Thru The Motions,
mais rien d’alarmant. Il est à noter que ce Big Picture
est certainement son opus le plus rock avec des musiciens déchainés
comme les frères Huff sur l’intro de You’re Alright.
Ce titre déchire tout sur son passage. Avec cet album Smith franchit
un cap qu’il ne va plus lâcher.
Tracklist :
01. Lamu
02. Wired for Sound
03. Old Enough to Know
04. Pursuit of the Dream
05. Rocketown
06. Voices
07. Last Letter
08. Goin' Thru the Motions
09. Tearin' Down the Wall
10. You're Alright
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