1997, LOST PROPHETS vient de naître à Pontyridd aux environs de Cardiff. Le groupe ne cache pas sont attirance pour la new wave britannique des 80’s, bien que leur notoriété soit fondé sur de conséquentes séries de concerts en ouverture de LINKIN PARK, ou des DEFTONES, entre autres, ce qui leur vaut d’être classé, à juste titre, à la sortie de leur premier album The Fake Sound Of Progress (2001) dans le mouvement Néo Metal. De musique de jeux vidéos et de film (Spiderman 2) aux bandes sons pour Mangas, de festivals en festivals, c’est étonnamment, sans encombre, qu’ils passent d’une sorte de hardcore expérimental à un compromis nettement plus « formaté radio » pour le second album Start Something (2004) bien qu’encore fortement connoté metal, leur attachement à la pop britannique - THE CURE, POLICE, DURAN DURAN - commence à affecter au moins un tiers des compos de l’album. Une production plus inspirée leur permet de conserver l’énergie initiale, voire une certaine « sauvagerie », tout en y mêlant avec délectation, des refrains accrocheurs et des mélodies finalement assez mélancoliques et douces amères. Troisième opus : Liberation Transmission, troisième métamorphose ! Le but non dissimulé du groupe est de maximiser les ventes, tout en conservant l’alchimie du deuxième opus et se démarquer de la vague américaine Emo Pop Punk, en insufflant la marque de fabrique purement british de la new wave 80’s. Cette nouvelle orientation, plus tempérée, n’est pas sans charme mais désoriente les adeptes de la première heure, c’est un miracle, en raison de leurs changements brutaux de cap, de n’avoir pas perdu une once de leur puissance décapante et a fortiori de leur notoriété aussi bien en Europe qu’outre Atlantique, en aboutissant aujourd’hui à du Pop Punk aux vocaux peaufinés et rageurs, aux rythmiques mouvementées et aux guitares pourfendeuses agrémentées de quelques soli, témoins de leur premier amour ! Il est clair qu’avec Every Day Combat le premier titre, les anciens adeptes retrouvent parfaitement leurs marques, néo metal fortement Emo ou bien Emo fortement métallisé ou inversement… et réciproquement…. Enfin c’est vous qui voyez ! Soit, nous sommes encore dans la première ère de Lost Prophets. C’est d’une autre oreille que nous envisagerons tout ce qui est à venir : A Town Called Hypocrisy, titre superbe et très EmoPunk aux vocaux qui laissent envisager un hit en puissance, le très punk The New Transmission, au refrain vengeur avec son pont au piano et riffs purement néo metal. Le hit annoncé : Rooftops, intro soft, sublime, minimaliste, très émouvante qui débouche sur un mid tempo aux vocaux à tuer ! Can’t Stop (Gotta A Date With Hate) tout comme Every Body Screaming ou Heaven for The Weather/Hell For The Company ne laissent aucune ambiguïté sur l’inspiration Duran Duran de la meilleure époque avec les meilleures ingrédients, à s’y méprendre. Can’t Catch Tomorrow le second hit annoncé avec sa rythmique saccadée enthousiasmante, et ses superbes canons de voix et son solo de guitare simple mais pertinent, c’est le titre bombe. Une intro et des flash-back à la POLICE pour Broken Hearts, le plus pop des titres de l’album. 4 A.M Forever la ballade qui conjugue les sources The Cure, Duran Duran et Emo punk épuré et son solo de guitare très 80’s, peut être pour mieux brouiller les pistes « multi influences ». For All This Time renoue avec des screams rageurs sur les refrains parfaitement Emo et couplet à rythmique survoltée. Deuxième superbe ballade de l’album Always All Ways, d’inspiration profondément 80’s serait-ce les prémices d’un tournant encore plus néo classique ? L’album suivant prévu pour début 2008 nous en dira plus, quoiqu’il en soit, si la chose est faite avec autant d’élégance, d’ingéniosité et de talent, je signe dès maintenant !