Le voilà donc, ce quatrième album des prodiges
de PAIN OF SALVATION, dont le précédent disque, The Perfect
Element - Part I, avait fait l'unanimité parmi les critiques. Un
concept album, basé cette fois sur les relations amoureuses entre deux
personnes, vues surtout sous l'angle des difficultés rencontrées.
On peut d'emblée l'annoncer, il s'agit une fois de plus d'une totale
réussite. Les arrangements sont toujours très soignés,
les structures et les rythmes variées, les parties instrumentales réjouissantes,
et l'aspect tonique de l'ensemble n'engendre pas la lassitude, permettant au
contraire l'immersion dans un océan d'émotions où la technique
n'est qu'un moyen. La musique de Pain Of Salvation est entièrement basée
sur la mélodie, vocale le plus souvent, Daniel Gildenlow étant
un chanteur exceptionnellement doué et surtout incroyablement expressif,
et musicalement, la technique est de très haut niveau mais n'a aucun
côté démonstratif et sert uniquement à traduire les
sentiments suintant de chaque chanson. L'album commence par Ending Theme
avec son intro qui nous file déja le frisson et changement d'ambiance
et d'émotion d'un seul coup, on rentre maintenant définitivement
dans une autre atmosphére qui poursuit le morceau. Le genial Fandango
où le chanteur incarne tel un acteur son personnage, il narre son texte
comme une scéne de film et son solo gorgé de grace ; en un mot
: monumental ! Viens ensuite, A Trace Of Blood, l'énorme
morceau et peut-être même le meilleur de cet opus, une structure
gigantesque, la rythmique est impréssionnante, et l'emotion monte petit
à petit, un chant sensationnel, on n'est complétement ébloui
par tant de magie ! Le classieux This Heart Of Mine, premiére
ballade toute en finesse avec son excellent passage instrumental, il est difficile
de résister à cette chanson triste et prenante. Undertow
avec un son très lourd ; celle-ci va crescendo, le chanteur y fait encore
un travail remarquable. L'unique Rope Ends, la magie de ce
titre se fait surtout sur l'harmonie des choeurs qui est unique et les enchaînements
ahurissants sur le couplet et refrain sur lesquels l'incontournable Daniel est
au sommet de son art. Chain Sling, un morceau qui aurait pu
figurer sur One Hour By The Concrete Lake par son style assez décousu
et son parfum oriental. L'instrumental Dryad Of The Woods est
d'une beauté extraordinaire, et donne comme une entracte à l'album.
Une deuxième ballade avec Second Love, Pain Of Salvation
y est plus conventionnel dans sa composition, mais le titre nous laisse comme
paralysé tellement l'emotion est forte. Beyond The Pale,
un morceau long et assez complexe qui vient cloturer la galette, ce titre reprend
toute la palette de P.O.S., un chant lyrique trés diversifié qui
nous promène sans vergogne du calme au drame, un son de batterie énorme
et des solos de guitare pleins de finesse. Un continuel changement d'ambiances
tout au long de ses 9 minutes.... Pain Of Salvation n'a donc pas baissé
sa garde, bien au contraire, toujours ce raffinement vocal remarquable, le chant
émotionnel, vécu, venu du cœur et qui ne se prive pas de
virtuosité dans ses chœurs, canons, accents et rythmes. Les mélodies
acoustiques, nappes de claviers fines comme un voile de soie peuvent s’emballer
: délires rythmiques, mélodiques, percussions vocales, énergie
à revendre et technique prodigieuse. Ce nouvel opus indispensable et
incontournable est aussi d'un accès plus facile, d'une part parce que
chaque titre est bien distinct, et d'autre part parce qu'un grand souci mélodique
a prévalu, ce qui facilite la mémorisation des couplets et des
refrains. Ne passez pas à coté de cette perle rare, le meilleur
album de P.O.S. du genie à l'état pur !!!
Tracklist :
01.Of Two Beginnings
02.Ending Theme
03.Fandango
04.A Trace of Blood
05.This Heart of Mine (I Pledge)
06.Undertow
07.Rope Ends
08.Chain Sling
09.Dryad of the Woods
10.Remedy Lane
11.Waking Every God
12.Second Love
13.Beyond The Pale
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