Voila un groupe qui ne fera pas l’unanimité des
troupes AOR ici, mais il existe à Rockmeeting quelques amateurs de heavy
trash, dont votre serviteur, nous allons donc saluer en comité restreint
le retour de METALLICA au trash des années 80, et oui, c’est bien
de cela qu’il s’agit avec Death Magnetic. Comité
restreint dans Rockmeeting, mais déjà un gros carton en terme de
ventes partout dans le monde, y compris en Gaule, où cela faisait des
lustres que l’on n’avait point vu d’album métal au
sommet des charts. Cette Gaule s’est par ailleurs distinguée par
la déjà fameuse fuite, dans un magasin parisien, qui a écoulé
l’album deux semaines avant sa sortie; pour un pays dans lequel le hard
reste marginal, ça fait beaucoup en peu de temps ! Mais revenons à
cet album, qui a tenu les fans en haleine pendant des mois, par une orchestration
soigneusement organisée sur les médias, ponctuée par luxe
de vidéos prises lors de l’enregistrement de l’album, puis
des "samples" délivrés au compte goutte, puis le titre
Cyanide, véritable hit dévoilé sur scène,
notamment lors d’un unique et marquant concert en France, plus précisément
à Arras. Pour bien comprendre la montée de l’impatience
des fans, il faut considérer que ces derniers attendaient depuis neuf
longues années, depuis l’album S&M qui avait marqué
1999. Car dans la foulée, le départ de Jason Newsted avait marqué
la fin d’un cycle, et quelque part l’implosion du groupe, les mois
qui suivirent alimentant la presse people à base de cures de désintoxication
et autres phases dépressives. Et ce n’est pas le très controversé
St Anger, sorti en 2003, qui calma les troupes, cet album de transition
à coloration plus moderniste manquait de conviction. Robert Trujillo
prit la basse dans la foulée, mais le résultat se fit attendre
jusqu’à ce douze septembre, enfin le deux, si l’on prend
en compte la sortie française prématurée ! Le groupe a
enregistré vingt six titres, la liste a été ensuite réduite
à quatorze, pour finalement tomber à dix. That Was Just
Your Life, le premier d’entre eux, sonne la charge et le retour
au trash, énergie brute au travers d’une section rythmique déchaînée,
la basse de Robert Trujillo collant au beat implacable de Lars Ulrich, James
Hetfield ayant retrouvé un chant agressif. Quant à Kirk Hammett,
il nous offre à nouveau des soli dignes de ce nom, dans ce premier titre,
dans The End Of The Line avec encore plus de brio, et dans
toute la suite. Après un Broken Beat & Scarred un
peu trop simpliste au niveau construction mélodique à mon goût,
tout le restant de l’album reste au sommet, avec des titres relativement
longs, autour de sept minutes. Le single The Day That Never Comes
est celui qui emporte ma préférence, une power ballade avec une
montée en puissance phénoménale, le très heavy All
Nightmare Long, enchaîne, marqué par de superbes riffs
et soli, suivi par le hit, taillé et déjà testé
sur scène : Cyanide. Dans mes préférences, je citerai encore
The Unforgiven III, troisième version donc, avec sa
belle intro au piano, les violons derrière, sublimés par un autre
solo de Kirk, que l’on retrouve à l’identique dans l’autre
morceau de bravoure, l’instrumental Suicide & Redemption.
Ce retour aux sources inspiré, contrairement au précédent
St Anger, reprend donc brillamment tous les ingrédients des
années 80, ceux qui ont fait de Metallica ce qu’il est, un des
plus grands groupes de métal, et ce ne sont pas les premiers chiffres
de ventes qui me contrediront !
Highlights : The Day That Never Comes, The Unforgiven
III, Suicide & Redemption, Cyanide
Tracklist :
01. That Was Just Your Life
02. The End Of The Line
03. Broken, Beat & Scarred
04. The Day That Never Comes
05. All Nightmare Long
06. Cyanide
07. The Unforgiven III
08. The Judas Kiss
09. Suicide & Redemption
10. My Apocalypse
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