C’est en 1994 que le chanteur Clauss Lessman et le
guitariste Hans Ziller, membres de BONFIRE, décidèrent de produire
le maxi CD et le premier album d’un jeune combo Allemand nommé
HOTWIRE. Douze ans plus tard, forts de trois albums et après avoir partagé
l’affiche avec des noms comme Bonfire, bien sûr, mais aussi JADED
HEART, CRYSTAL BALL, SHAKRA et bien d’autres, Hotwire reviennent avec
ce quatrième album pour lequel la production et les claviers sont cette
fois assurés par un ancien partenaire de Lessman et Ziller dans Bonfire
(et ex-FRONTLINE) : Chris Lausmann. La comparaison Hotwire/Bonfire pourrait
donc sembler évidente dans un premier temps car en plus de cette sorte
de partenariat, ces deux groupes pratiquent aussi un style musical en commun
: le Hard Rock mélodique. Pour ma part, c’est vers un autre groupe
Allemand que mes pensées se sont tournées, car la finesse d’exécution
et d’écriture de Hotwire m’ont rappelé immédiatement
les regrettés FARGO (79/82) qui possédaient eux aussi cette finesse
incroyable qui donnaient à leurs titres autant d’éclat,
et ça fait particulièrement « tilt » avec les superbes
Devil In Disguise et Everytime You Want It.
Nostalgie…mais ne nous égarons pas, car si Hotwire ont une petite
touche 80’s, c’est bien aussi à la manière de groupes
comme GOTTHARD ou autre SHAKRA d’une certaine façon. Le sens de
la mélodie est ici un ingrédient travaillé aux petits oignons
qui permet à Hotwire de nous offrir un Waterfalls au
refrain plein de feeling qui met à l’envers dès la première
écoute, un Wonderland aux lointains airs de U2 ou un
plus aérien I Know qui sait émouvoir sans être
pour autant une ballade. Deux titres plus « rentre dedans » (Skytrain
et Escaping) et deux ballades (Here I Am et
l’acoustique Feelings) viennent aussi ajouter à
leurs manières des moments de pur plaisir mélodique. L’exercice
de la reprise est aussi une qualité chez Hotwire qui avaient fait mouche
dans leur pays en reprenant, sur leur album précédent, le fameux
You Shook Me All Night Long de qui vous savez, et c’est cette fois-ci
un Hot Love très bon enfant de T.REX qui nous est proposé,
ainsi que Ride The Night Away de SOUTHSIDE JOHNNY, sans doute
plus connu par l’interprétation de JIMMY BARNES, et qui possède
ici une petite touche presque Hard FM/Southern Rock à la 38 SPECIAL (le
Van Zant de ces derniers n’ayant aucun lien de parenté avec le
Van Zandt qui a co-écrit ce titre, d’ailleurs ça ne s’écrit
pas pareil, mais ça, c’était pour la parenthèse inutile…).
La voix chaude et douce de Andy Urbeck, pouvant parfois rappeler celle de Buck
Dharma (BLUE OYSTER CULT), est tout à fait en phase avec l’ensemble
des compositions, ce qui fait de ce Devil In Disguise un véritable
petit bijou de Hard Rock mélodique varié et surtout d’une
finesse exemplaire. A ranger sans aucun doute au côté d’une
hypothétique réédition cd des albums de Fargo (snif !).
Highlights : Waterfalls, Devil In Disguise, Wonderland,
Ride The Night Away, Skytrain, Escaping, Everytime You Want it…
Tracklist :
01. Waterfalls
02. Devil In Disguise
03. Hot Love
04. Wonderland
05. Ride The Night Away
06. Feelings
07. Skytrain
08. I Know
09. Here I Am
10. Escaping
11. Everytime You Want It
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