A quand remonte votre dernière addiction musicale ? La mienne est
toute fraîche (15 jours d'overdose à répétition
tout de même !) et se nomme FALLING UP. Cette formation estampillée
rock chrétien est loin d'en être à son coup d'essai, mais
leur réputation n'était pour l'instant pas parvenu jusqu'à
mes oreilles. Auteur de deux premiers albums studio en deux années
d'existence, ce groupe nous revient aujourd'hui avec un cd un peu spécial,
dans la mesure où ce Exit Lights n'est en fait qu'un album
de remix. Solution de facilité pour entretenir une présence
médiatique et prélever une gabelle des temps modernes aux pauvres
mélomanes que nous sommes ? Pas exactement. Certes, il peut à
priori paraître un peu frustrant de voir arriver un album de ce genre
de la part d'un groupe aussi jeune, mais Falling Up ne nous revient pas les
mains vides. D'abord, il nous offre un inédit, et pas n'importe lequel
puisqu'il s'agit à mon avis du meilleur titre que le groupe ait composé
à ce jour. Islander agit comme une drogue dure dès
son intro, et propose un nouveau visage de Falling Up. Les américains
s'étaient jusqu'à présent fait remarquer pour la qualité
de leur mélodies rock/metal moderne, mais aujourd'hui, le groupe se
trouve un nouveau son, un rock moderne sophistiqué et envoûtant.
Le mérite de cette mutation revient plutôt aux remixeurs qui
se sont collé à cette tâche, mais cette transformation
met aussi en avant la qualité assez exceptionnelle des compos du groupe.
La version originale de Exit Calypsan était déjà
fort excitante, mais l'ajout de sonorités électroniques a tendance
à réhausser encore la teneur émotionnelle des mélodies.
Car s'il y a bien un arsenal d'électronique dans le nouvel habillage
des titres, on n'en reste pas moins dans le domaine du rock, un rock souvent
planant, une sorte de space rock des temps modernes, avec l'énergie
et l'intensité que n'avaient souvent pas les combos pionniers de ce
genre dans les années 70. Il y a bien sûr des remix plus réussis
que d'autres (on passera par exemple les relativement brouillons Bittersweet
et la version funk / rap metal pas très intéressante de Moonlit,
les interludes Circlewinds et Third Lake
n'étant pas non plus absolument indispensables), mais on retiendra
avant tout l'impact de perles telles que Fearless (dans une
version assez complexe, méconnaissable mais superbe, avec l'apport
de la jeune chanteuse TROMA, dont le premier album est d'ailleurs attendu
l'été prochain, sur le label Gotee), Searchlights
(un peu moins retouché celui-ci) ou encore Exhibition,
dont l'apport de la superbe voix féminine de RACHAEL TAMPA est un gros
plus par rapport à la déjà superbe version de Dawn
Escape. Au final, ce Exit Lights me paraît bien plus qu'un
album facile et réchauffé, c'est peut-être le commencement
d'une seconde vie pour ce qui est pour moi l'un des (pour ne pas dire LE)
plus prometteurs représentants de la prestigieuse écurie Tooth
& Nail !
Highlights : Islander, Searchlights, Exhibition, Fearless, Exit Calypsan,
Broken Heart, Contact...
Tracklist :
01. Islander
02. Exit Calypsan (Into The Ice Cave)
03. Escalates (Aceramic)
04. Broken Heart (Ghosts Of Seaside)
05. Circlewinds [instrumental]
06. Moonlit (Neon Predator)
07. Bittersweet (A Jedi Force)
08. Third Lake [instrumental]
09. Searchlights (Indoor Soccer)
10. Fearless
11. Contact
12. Exhibition (Epoison)
13. Cascades (From In The Forest Cascadia)