Un album de Westcoast fait par deux Français !! Diantre, fichtre,
était-ce une blague ? Et bien non, c’était bel et bien
la réalité. Un petit historique sur nos deux protagonistes s’impose.
Le duo est composé de Gaël Benyamin et Jérôme Beuret.
Le second a rencontré le premier lors d’un concert de GEYSTER
en 2004. Ce groupe dont faisait partie Benyamin, œuvrait dans un style
électro pop à des années lumière de ce que va
nous proposer NIGHTSHIFT. Ils commencèrent à collaborer pour
écrire quelques morceaux et de fil en aiguille, ils se retrouvèrent
avec assez de titres pour un album complet. Leurs influences vont de DONALD
FAGEN aux EAGLES en passant par GERRY RAFFERTY. Gaël veut produire l’album
à l’inverse de ce qu’il pouvait faire avec son ancien groupe.
Pas d’électronique mais faire sonner le cd comme les œuvres
Westcoast sorties dans les années 70. Ils trouvent un nouveau label
appelé Somekind Records qui leur permet de sortir ce Full Moon.
Tout de suite je vais évacuer ce qui à mon avis manque à
cet album pour en faire un incontournable. Il manque à mon avis un
hit. En effet, toutes les compos sont excellentes mais il n’y a pas
le titre qui tue. Hormis cela, on frôle la perfection sur ce que les
deux amis ont voulu faire. La production tout d’abord est bien dans
la lignée des albums Westcoast qui se faisaient dans les années
70. Au niveau musical, c’est parfait. Tous les instruments sont en place
avec une utilisation très fine de cordes, de saxo, de pianos, des solos
de guitares inspirés, bref du bel ouvrage. Les influences y sont également
surtout en ce qui concerne Fagen ou STEELY DAN sur des morceaux comme Blame
It On The Music, Right Before The Dawn ou bien Cool Wind.
Là on est en plénitude totale sous le soleil les pieds en éventail.
L’influence la plus flagrante pour moi reste celle de Rafferty. En effet,
la voix de Benyamin rappelle de façon flagrante la voix de l’auteur
de Baker Street. De plus un titre comme Full Moon,
une des pièces maitresses du cd, est bien dans la lignée des
albums solos de Rafferty tout comme la ballade Hey Little Boy
et sa flute enchantée. Mon morceau préféré va
du coté de Ocean Bay qui débute par des bruits
de vagues pour ensuite nous entrainer sur les rives de la côte Californienne.
Le travail sur les voix est de toute beauté sur ce titre ainsi que
sur le reste de l’album. A l’heure où on nous serine avec
des chanteurs français limite autistes ou bien se prenant pour Brassens
ou Brel, ça fait du bien que deux petit gars bien de chez nous pondent
un cd de cette trempe. Avec Fréderic Slama, Nightshift prouve qu’il
est encore possible de faire de la bonne musique en France même si celle-ci
reste confidentielle. Pour qu’elle ne le soit plus il faut acquérir
ce cd fissa. Je compte sur vous.
NB : commande du cd + extraits sur site
du label (4 titres sur MySpace
également)