Ce groupe est fondé en 1984 par le chanteur bassiste
Richard Page et son ami d’enfance Steve George, ce dernier étant
plus porté sur les claviers. Dans le petit monde de la Westcoast ces
deux compères ne sont pas des inconnus car ils officiaient déjà
dans le groupe PAGES, fin 70 début 80. Pages a sorti trois albums, devenus
aujourd’hui des classiques et des pièces de collection. Entre la
fin de Pages et la formation de Mr MISTER, Richard Page redevient essentiellement
compositeur et choristes pour bon nombre d’artistes comme KENNY LOGGINS,
MICHAEL JACKSON, DONNA SUMMER… Le duo reformé, il manque un guitariste
qui arrive en la personne de Steve Farris et un batteur Pat Mastelotto.
I Wear The Face, le premier album du groupe sort en 1984 mais ne retient
que peu l’attention des médias. Ce ne sera pas le cas de Welcome
To The Real World. En effet, cet album se vendra très bien et de
nombreux singles vont occuper les plus hautes positions dans les charts du monde
entier. J’ai toujours trouvé assez bizarre que ce groupe soit catalogué
en Westcoast Music car si on fait l’impasse sur le passé des musiciens,
on se retrouve plutôt en présence d’un AOR Hi Tek de haute
volée avec par moment des petits instants progressifs et dance. La preuve
en est avec Black/White qui ouvre l’album et qui donne
le ton du style que l’on va retrouver tout le long. Beaucoup de synthés,
une batterie bien en avant qui sonne bien 80's et une rythmique assez Dance.
Uniform Of Youth est un des morceaux où on retrouve
ce petit coté progressif avec ce changement de rythme et toujours cette
prédominance des synthés. Don’t Slow Down
est une bombe AOR de toute beauté, une intro à mourir, un son
monumental, la voix de Page à son summum. Run To Her
révèle là encore tout le talent vocal de Page, une superbe
ballade loin d’être bateau. Sa structure fait preuve de beaucoup
d’originalité. Je passe sur Into My Own Hands
pour aller directement au superbe Is It Love. Titre au rythme
effréné avec cette fois-ci une prédominance de la basse.
Après, on rentre dans la machine à tubes avec Kyrie
et Broken Wings. Le premier est un hymne remarquable, où
la performance de tous les musiciens est stratosphérique. Le second est
un must des ballades des années 80 qui a même été
classé en France dans le Top 50 de l’époque, c’est
vous dire. Je me souviens avoir même entendu ça dans un bal de
campagne, lors d’une série de slows torrides, avec une Kronenbourg
à la main… Mais je m’éloigne du sujet. Tangeant
Tears peut être éludé pour finir sur Welcome
To The Real World qui ne dénote pas du reste du cd. Je dirai
deux choses pour terminer cette chronique ; la première c’est que
pour moi Richard Page est un des plus grand chanteur d’AOR ou Westcoast.
Ce n’est pas pour rien si TOTO l’avait contacté pour remplacer
Kimball et que CHICAGO idem pour remplacer Cetera. La seconde, c’est que
cet album résiste aux années pour la simple et bonne raison, qu’à
la première écoute il peut être difficile d’accès
mais qu’après on ne s’en lasse plus. C’est souvent
ce genre d’album qui deviennent des classiques.
Tracklist :
01. Black/White
02. Uniform Of Youth
03. Don't Slow Down
04. Run To Her
05. Into My Own Hands
06. Is It Love
07. Kyrie
08. Broken Wings
09. Tangent Tears
10. Welcome To The Real World
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