Voila un groupe qui a carrément utilisé la machine à remonter le temps, du temps de Bon Scott, pour recréer l’ambiance AC/DC de l’époque, avec un hard rock bluesy, brut de décoffrage, élaboré dans la transpiration, un bon vieux rock dans la tradition de ROSE TATTOO. Dans l’équipage ayant réussi cette belle traversée temporelle, on trouve un écossais, ancien membre de Great Moscow Circus, la voix travaillée probablement au whisky écossais, à mi-chemin entre Bon Scott et Bernie Bonvoisin, et Mick Cocks, le guitariste du premier line-up de Rose Tattoo, rien moins. Notons quand même que le tempo est plus calme qu’AC/DC, le son un peu bluesy, et par moment un peu Stonien. L’album débute avec Pure Platinum un court morceau mais efficace, avec des riffs brefs mais hargneux, tempo moyen. Piece Of Me, après une intro très AC/DC, continue sur un tempo moyen, un refrain très accrocheur, bref un autre bon morceau. Le tempo s’accélère avec le très rock and roll et excellent Look Ma No Hands, et l’utilisation de la slide nous fait fortement penser à Rose Tattoo, la présence de Mick Cocks doit sûrement y être pour quelque chose ! Après une belle intro à la basse, le sleazy Boyfriend vient démontrer s’il le fallait que le groupe sait changer de style, il le fait également sur My Beautiful Friends, la traditionnelle ballade dont les paroles ne marqueront pas la littérature, le refrain s’articule sur : « She says yeah, yeah, yeah, yeah » ! Schoolboy Adonis remet les gaz sur le mid tempo, encore très Rose Tattoo, et entraînant. Après un morceau moins inspiré et un peu linéaire : Ginger Rose, l’intérêt remonte avec Sweetheart Of The Troops, qui vient nous démontrer que le groupe maîtrise toutes les tendances du rock australien, et ici ANGEL CITY, dont l’influence transparaît dès l’intro. Après deux rocks assez rapides mais pas très originaux, le tempo ralentit et l’intérêt remonte à nouveau avec deux morceaux inspirées aux refrains entraînants : Girls Like You et Rock ’N’ Roll Show qui clôturent par ailleurs l’album en beauté. Ainsi donc le rock australien reprend des couleurs, 2005 avait été marqué par GREEN DOLLAR COLOUR, cette fois, c’est DOOMFOXX qui ranime la flamme avec ce premier album qui a su apporter une nouvelle fraîcheur, là ou le groupe phare de ce style peine tant à produire son nouvel opus. Attention, il s’agit de hard rock joué dans les conditions des années 70-80 qui ravira les fans et nostalgiques de l’époque, les amateurs de sons exclusivement sophistiqués devront passer leur chemin.