A peine un an après le précèdent album en studio, chapitre 5 de la story des Suédois, voici le sixième opus intitulé Threshold, c’est à dire le seuil. Sans faire de mauvais jeu de mots, le seuil de l’originalité n’a pas été franchi, le groupe s’est forgé un métal à base de power métal selon une recette très efficace mais qui varie assez peu avec les albums. Treshhold continue donc exactement là ou Chapter 5 s’était arrêté, sans apporter le moindre changement à cette recette éprouvée, qui, il faut bien le dire, a fait ses preuves. Les hymnes sont donc toujours présents, à base de riffs aciérés, de choeurs guerriers plutôt dans les graves, en opposition au chant de Joacim plutôt haut perché, et de brillants solos pour compléter le tout. Le morceau éponyme Threshold illustre d’emblée le propos avec le premier hymne, choeurs en intro appuyés par un clavier puis des riffs heavy, et un premier refrain fédérateur. Après cette superbe entrée en matière, la flamme ne faiblit pas avec The Fire Burns Forever, un deuxième hymne composé en l’honneur de l’équipe de Suède, pour sa participation aux Championnats d’Europe d’athlétisme, qui se sont déroulés cet été à Göteborg, une vidéo du morceau a d’ailleurs été tournée avec quelques athlètes (à voir sur leur site). Les deux morceaux suivants, Rebel Inside et Natural High continuent sur le même niveau, mettant en valeur l’habileté du groupe à composer en nombre ces hymnes aux refrains accrocheurs, accessibles dès la première écoute et qui tiennent sur la durée. L’intérêt ne faiblit pas plus avec l’excellente ballade Dark Wings Dark Words, pas plus qu’avec le dynamique Howlin' With The 'Pac. Les choses se dégradent un peu vers la fin de l’album, la lassitude s’installe un peu, peut être à cause d’un aspect un peu répétitif, ou des refrains un peu moins réussis. L’album est néanmoins globalement aussi réussi que le précédent, et l’absence de changements ne troublera en aucun cas les fans du groupe et de heavy mélodique, pas plus d’ailleurs qu’il ne fera changer d’avis ses détracteurs.

NB : la lassitude en fin d’album vient peut être aussi de la voice over que l’on entend tout le long du cd promo, à raison de deux fois par morceau : « You’re listening the new Hammerfall album : Threshold », sachant qu’une chronique nécessite bon nombre d’écoutes, au minimum une vingtaine, à raison de 11 morceaux, cela fait 440 écoutes de la phrase clé ! de quoi à s’endormir en répétant …« You’re listening the new Hammerfall album : Threshold » ! Carton rouge pour le label, ça ne facilite pas la tâche pour analyser le plaisir qu’est censé apporter un album !