Ce nouveau combo Suédois peut prétendre sans aucun doute au statut de All Star Band car le guitariste fondateur Niclas Engelin (ex GARDENIAN, IN FLAMES, PASSENGER) s’est entouré de musiciens tout aussi expérimentés puisque l’on retrouve ici Marcus Sunesson (ex THE CROWN), le batteur Daniel « Mojjo » Moilanen (ex LORD BELIAL, RUNEMAGIK entre autres…) ainsi que le bassiste Michael Hakansson (ex EVERGREY). Si le chanteur Mangan Klavborn est indéniablement moins connu, il n’en reste pas moins un line up qui a de quoi attiser la curiosité, d’autant que « Mojjo » et Michael Hakansson font aussi équipe au sein de THE PROJECT HATE MCMXCIX. Puisque Niclas Engelin avait déjà été à l’origine du projet Passenger avec Anders Fridén (chanteur de In Flames que l’on retrouve ici à la production avec Daniel Bergstrand) on peut penser au fond que ce premier album de ENGEL représente une certaine suite logique à l’unique opus de Passenger. C’est donc un Metal assez typique de la scène Suédoise qui nous est proposé ici, mariant le « gros son » et la mélodie, alternant les rythmiques parfois empruntées au Melodic Death et les refrains mémorisables. Certains titres sont d’ailleurs particulièrement catchy grâce à des mélodies imparables (Casket Closing et son superbe refrain, Next Closed Door, The Paraclete) sur lesquels les chants clairs sont de mise ainsi que quelques guitares aériennes qui apportent de petites touches presque Gothic, alors que le plus sombre Descend se fait presque oppressant avec ces ambiances proche d’un S.U.P.. Engel savent tout aussi bien faire parler méchamment la poudre et envoyer des titres survitaminés aux rythmiques excitées sur lesquels le chant s’énerve sans pour autant partir à la conquête du growl mais abordant plutôt un style Screamo assez en vogue depuis quelques temps. Cependant, même dans ces moments plus agressifs, les musiciens de Engel arrivent encore à insérer des refrains très mélodiques qui laissent respirer l’ensemble et permettent d’en saisir toutes les nuances (Propaganda, Scyth, les très remuants Trial & Error, Calling Out, Seven Ends, etc…). Alors bien sur, Engel reste un combo assez représentatif de cette scène Suédoise et risque de se voir reprocher peut-être un certain manque de personnalité, mais quoi qu’il en soit ce Absolute Design se laisse apprécier de bout en bout car cet album surfe intelligemment sur une vague énergique et mélodique des plus convaincantes.