Alors que le début des années 80 semblait sonner le glas pour AEROSMITH, la seconde partie de la décennie s'annonçait elle comme un renouveau. Après un Rock In A Hard Place aux faux airs d'album solo du junky notoire Steven Tyler, esseulé sans vraiment s'en rendre compte depuis le départ de la paire de guitaristes Joe Perry / Brad Whitford, les bostoniens étaient de retour en meilleure forme, tant physique que mentale. Le groupe se voyait offrir un nouveau contrat chez Geffen suite à la réintégration de Perry et Whitford, et même si le matériel de ce Done With Mirrors n'avait rien d'exceptionnel comparé à ce que le groupe allait nous réserver plus tard, cet album faisait montre d'une certaine inspiration retrouvée. Pour commencer, Joe Perry offrait son Let The Music Do The Talking (du JOE PERRY PROJECT) au répertoire d'Aerosmith, histoire peut-être de sceller sa réconciliation avec son frère jadis ennemi. L'orientation de ce titre est un assez bon résumé de ce à quoi ressemblait ce Done With Mirrors; un disque d'inspiration 70's dans sa spontanéité et son côté assez brut. Seul The Reason A Dog préfigurait en partie la suite de la discographie du groupe, instaurant plus de subtilité mélodique, plus de soin à la mise en forme, aussi. My Fist Your Face, Shela, She's On Fire ou encore le furieux rock'n'roll Gypsy Boots étant pour leur part des titres bien ficelés, mais plus en rapport avec le passé du groupe. La production de Ted Templeman avait du reste ce côté mal dégrossi plus typique aux 70's qu'aux sonorités propres du milieu des 80's. Le retour était tout de même rassurant, mais c'est véritablement avec Permanent Vacation que la légende allait reprendre vie et faire peau neuve !
Tracklist : 01. Let The Music Do The Talking 02. My Fist Your Face 03. Shame On You 04. The Reason A Dog 05. Shela 06. Gypsy Boots 07. She's On Fire 08. The Hop 09. Darkness |