Alors dans un lycée californien, quatre amis - Jacoby
Shaddix (chant), David Buckner (batterie), Will James (basse) et Jerry Horton
(guitare) - décident de fonder leur groupe. Ce point de départ
tout ce qu'il y a de plus courant, voit donc naître en 1993, PAPA ROACH.
Après deux EPs, Will James les quitte en 1996, et Tobin Esperance, seize
ans, et jusqu'ici roadie du groupe depuis l'âge de treize ans, le remplace.
L'année suivante, ils enregistrent pour sept cents dollars, leur premier
album, Old Friends From Young Years, en le produisant eux-même,
et remportent un certain succès. De là, Dreamworks Records les
remarque, et on connaît la suite. Avec pour commencer, ce second album,
Infest, qui nous plonge dans un mix rap/nu metal à la fois rageur
et touchant. Et c'est cette profondeur émotionnelle unique qui fait la
différence, dans ce style, entre les deux maîtres - Papa Roach
et Linkin Park - et les autres. Un bel exemple nous est donné avec les
deux titres présents sur la BO du film The One (Jet Li) qui,
sans être les seules bombes de cet album, font plus que retenir l'attention,
ils mettent carrément le feu. Tout d'abord, Last Resort
et ses couplets rap qui préparent le terrain très efficacement
à l'explosion métal qui suit, et qui nous sert un refrain d'une
extrême intensité. Et puis, pour ceux qui auraient quelques problèmes
neuropsychiatriques, voilà le remède, Blood Brothers,
qui agit comme une véritable séance d'électrochocs. Son
intro, tel le tic-tac d'une bombe à retardement, vous fait comprendre
à quoi vous attendre avec la suite du morceau qui vous explose au visage
avec une violence inouie, mais son effet euphorisant fait qu'on en redemande.
Enfin, un conseil : cardiaque s'abstenir ! La suite est du même acabit,
avec notamment l'impressionnant Broken Home, doté d'une
intensité émotionnelle bouleversante qui s'accroît à
chaque seconde, jusqu'à l'explosion finale où la rage est à
son comble. Dans le même registre, Revenge et Never
Enough sont construits de la même manière, avec des couplets
chargés d'émotion, suivis par le refrain plus rageur, et agissant
comme une libération. La face la plus sombre du groupe est représentée
par Dead Cell, qui à travers ses passages rap revendicatifs
et agressifs, accompagnés de riffs métal bien trempés,
et suivi d'un refrain littéralement enragé, nous apporte un défoulement
salutaire. Le très mélodique et grandiose Binge,
dans lequel le rap s'avère totalement absent, plonge l'auditeur dans
un bain d'émotion dont la beauté n'a d'égal que l'intensité.
Ce titre marquait l'évolution future, sans rap, du groupe, mais une chose
est sûre, avec ou sans rap, Papa Roach a tout d'un grand !
Highlights : Broken Home, Last Resort, Binge, Blood Brothers, Revenge,
Never Enough...
Tracklist :
01. Infest
02. Last Resort
03. Broken Home
04. Dead Cell *
05. Between Angels And Insects
06. Blood Brothers
07. Revenge **
08. Snakes **
09. Never Enough
10. Binge
11. Thrown Away
12. ghost track
|