En 2006, Hugo Ferreira - le frontman - refuse de sortir un
troisième album sous le nom de TANTRIC, puisque, ne reste du line up
original que lui-même et le batteur Kevin Miller (ex. Fuel) arrivé
quelques mois plus tôt ; les anciens membres voguant entre THE FORECAST
et CANDLEBOX, l’on croit alors Tantric mort et enterré et ce number
III à jamais unrealeased, leur label Maverick Records ayant de surcroît,
jeté l’éponge, au regard d’une équipe aussi
disparate et à l’entente incertaine. Après quatre ans et
un changement radical de line up, enfin Tantric nous revient avec
The End
Begins, l’attente n’aura pas été vaine, à
l’instar des productions actuelles l’évolution vers d’autres
horizons musicaux, le piochage intensif dans des genres issus des 70’s
ou des 80’s, pas forcément directement apparentés, est de
plus en plus monnaie courante et pour Tantric, le choix d’incorporer du
violon acoustique à leur Post Grunge aux plages vocales plutôt
axées power Pop mélodique, est tout de même aventureux.
Cet aspect que l’on apercevait dans l’album de KEN ANDREWS et dernièrement,
dans BREAD OF STONE, épisodiquement, est ici bien plus prégnant,
il s’agit pour le coup, d’une « marque de fabrique »,
une identité particulière, peu commune dans le rock où
le violon ajoute une sensibilité « folk roots », celui-ci
est alternativement utilisé soit comme une seconde guitare, soit électrifié
en « nappe » comme un synthé. Dans un second temps, c’est
la voix de Hugo Ferreira qui fait l’empreinte indélébile
de Tantric, une voix de baryton, intense, chaleureuse un peu dans l’esprit
de CHARON dans un tout autre genre. Certes, on reste avec
The End Begins
dans un rock alternatif, énergique aux connotations « modernes
» évidentes, dans l’esprit de DROWNING POOL, SHINEDOWN, ou
encore 3 DOORS DOWN. L’album débute par le mid tempo
Regret,
quelques plages de guitares acoustiques, arpèges et solo démonstratif,
nostalgique, simple et efficace, ce titre rappellera les anciens albums du combo.
Intro de violon acoustique en trame de
Down And Out, comme
une rythmique répétitive et originale secondée de riffs,
superbe mélodie vocale. Piano et seconde voix, plus médium de
E. Leonhard, excellent partage des vocalises couplets/refrains.
The
One et son solo de violon tonitruant à l’image d’une
guitare, là c’est du gros morceau ! Empreint de 70’s et de
Funk, à la manière de GLENN HUGHES,
Love Song,
une façon de brouiller les pistes et de nous surprendre. De toute évidence,
de belles ballades acoustiques,
Wishing, quelle voix chaude,
la chair de poule, sans nul doute ! En fond, les arrangements de violons électrifiés
assurent la charpente et une couleur toute particulière,
Something
Better, pour piano et guitares acoustiques puis
Lay
plus musclée mais tout aussi suave, conjugue solo de guitare et de violon.
Chorus de violon électrifié,
Lucky One, un pur
instant de rock’n’roll dans l’esprit de MEN AT WORK par bien
des aspects. Couplet nettement « alternatif »
The End Begins,
un titre hypnotique, refrains magiques et inattendus. Le titre le plus hard
rock de cet opus, temporisé par un refrain mélodique,
Monopoly
ponctué de nouveau de plages de violon en solo. Doubles vocaux et rythmique
de guitares électro-acoustiques, le très folk
Why Don’t
You s’intègre parfaitement à l’ensemble.
Un album détonnant et étonnant, pour les amateurs de surprises,
de musique peu ordinaire, difficilement classifiable et néanmoins aux
aspects mélodiques profonds.
Highlights : Regret, Down And Out, The One, Love Song, Wishing, The
End Begins, Why Don’t You.
Tracklist :
01 Regret
02. Down And Out
03. The One
04. Love Song
05. Wishing
06. Something Better
07. Lucky One
08. The End Begins
09. Monopoly
10. Why Don’t You
11. Lay