Classique, vous avez dit classique. Même le béotien le plus total qui n’y connaît rien en Westcoast connaît au moins un titre de cet album. Pour un premier album, Christopher Cross avait frappé fort. Tant et si bien qu’il grappillera cinq Grammy Awards et que l’album se vendit à plus de 6 millions d’exemplaires ! Pourtant, quand en 1979 sort cet ovni, personne ne connaît Cross. On ne peut pas dire qu’il bénéficie d’un physique affolant les dames, mais il connaît du monde et il sait pondre des hits à la pelle. De plus il a une marque de fabrique incontournable qui permet de le reconnaître les yeux fermés, c’est son timbre de voix. Une voix hyper aiguë absolument magique car elle ne casse pas les oreilles tellement il sait bien s’en servir. Say You’ll Be Mine qui ouvre le cd donne immédiatement le ton, on a affaire à du lourd, du très lourd. Quelle bombe ce titre, la performance vocale est stupéfiante ! I Really Don’t Know Anymore est une ballade sublime à faire pleurer Joey Starr, rehaussée par les chœurs de grand Michael McDonald... Spinning est de la grande Westcoast Music. Never Be The Same est un hit imparable hyper rythmée qui nous fait voyager tout au long de la cote Californienne avec l’auto radio à fond. Poor Shirley est une ballade ultra romantique, très épurée. Puis arrive la grosse cavalerie avec Ride Like The Wind et son intro magique et, là encore, ces chœurs magistraux de McDonald. Je citerai pour finir un autre incontournable avec le morceau Sailing que tout le monde connaît également, une ballade à mourir qui fait que quand je l’écoute sur ma chaine Hi Fi, j’ai l’impression qu’il y a du vent qui sort des enceintes… Pour conclure je dirai que quelqu’un qui aime la Westcoast doit avoir obligatoirement cet opus dans sa discothèque, et quand je dis ça, j’essaie d’être objectif même si ce n’est pas le but d’une chronique. Mais là, je suis obligé de dire respect au flamand rose et à Monsieur Christopher Cross qui grâce à cet album et à d’autres qui vont suivre, fait vraiment partie des plus grands.