Les origines géographiques suffisent parfois à coller des comparaisons
avec d'autres groupes plus connus. Dans le cas de STEFY, les liens paraissent
suffisants pour ne pas s'en tenir à cette seule similitude ; ces Californiens
sont originaires d'Orange County, comté qui englobe entre autre la
ville d'Anaheim près de Los Angeles, le royaume de Mickey (Disneyland),
connu également depuis les années 90 pour avoir été
le nid de NO DOUBT. Alors n'allez pas pour autant penser que Stefy (qui se
produisait au départ sous le nom The Lovely) est une copie conforme,
les ressemblances se retrouvent principalement dans le timbre de Stefy Rae,
sorte de doublure brune de GWEN STEFANI, partageant la même énergie,
et presque la même extravagance. La petite joue indiscutablement de
son sex-appeal, elle minaude, allume l'auditeur, mais sans non plus en faire
trop, car les aptitudes de la chanteuse ne se limitent pas à ce rôle
pin-up. Elle s'appuie d'abord sur 11 compos toutes aussi solides les unes
que les autres, dans des atmosphères qui varient tous azimuts, et des
styles qui également sont loin de se limiter à une orientation
unique. Pour situer, on pourrait parler de pop synthétique (Where
Are The Boys, Cover Up), de rock popisant (You And Me Against
The World, le tourbillonnant Pretty Little Nightmare),
de pop dansante (Chelsea), de pop énergique (Hey
School Boy), de pop langoureuse (les très jolies ballades
Lucky Girl, Nothing Really et Orange County
sur lesquelles Stefy Rae joue la carte de la sensualité, registre qu'elle
maîtrise également très bien), on trouve de tout sur ce
Orange Album, et avant tout une cohérence que n'ont pas souvent
manifesté leurs ainés de No Doubt et encore moins Gwen Stefani
en solo, à mon avis. Les influences du groupe sont à l'évidence
tournées vers les années 80, à l'image d'un SHINY TOY
GUNS en tout de même nettement moins avantureux et beaucoup plus jovial.
Je pourrais citer chaque titre pour sa singularité, mais ce qui émerge
avant tout de l'album, c'est une joie de vivre, une chaleur et une insouciance
qui font plaisir à entendre. Pour trouver une comparaison bien de chez
nous (avec toutes les limites que cela implique), je citerai un groupe comme
SUPERBUS, à la différence que The Orange Album me semble
avoir une durée de vie bien plus grande que les disques de la bande
à Jennifer Ayache (avec tout le respect que j'ai pour eux, ce genre
de pop d'accroche facile étant loin d'être à la portée
du premier venu), grâce notamment à une plus grande variété,
et sans doute aussi plus de maturité. Preuve en est, depuis près
de deux ans que je l'écoute régulièrement, je ne m'en
suis toujours pas lassé !
Highlights : tous les titres
Tracklist :
01. Chelsea
02. Hey School Boy
03. Love You To Death
04. Orange County
05. Where Are The Boys
06. Cover Up
07. Orange Crush
08. Lucky Girl
09. You And Me Against The World
10. Pretty Little Nightmare
11. Nothing Really