Difficile encore aujourd’hui de ne pas évoquer
l’Australie sans penser à certains des ses groupes de Rock à
la renommée internationale bien que cela fasse très cliché
(oui oui, n’oublions pas non plus les kangourous). BLACK MAJESTY ne revendique
en rien ses racines et se tourne sans timidité vers le Metal typiquement
Allemand, « Melodic Power Metal » diront certains. Donc pas de didgeridoo
ici, mais bel et bien des rythmiques galopantes à grand renfort de double
grosse caisse comme le prouvent les titres Dragon Reborn, Firestorm
ou Visionary par exemple. L’interprétation est
sans faille et redoutable d’efficacité mais il faut bien avouer
que le spectre de l’album linéaire apparaîtrait bien vite,
chose qui arrive assez souvent dans ce style, sans l’apport de quelques
variantes. Fort heureusement le piège est évité de justesse
avec par exemple Six Ribbons, une cover de JOHN ENGLISH à
l’ambiance plus lourde et légèrement épique, ou Darkened
Room proche d’un FATES WARNING de par ses arpèges et surtout
ce chant qui rappelle beaucoup celui de Ray Alder, ainsi que New Horizons
avec ses passages légèrement symphoniques à la KAMELOT.
Bien sûr, l’ambiance générale se situe surtout entre
HELLOWEEN et EDGUY pour les parties les plus « speed », ou ces claviers
en retrait mais utilisés avec justesse. Les musiciens ont beaucoup de
talent et font preuve d’une grande maîtrise, le chanteur lui même
bénéficiant d’une grande notoriété dans son
pays, les mélodies sont soignées et les arrangements au top niveau,
mais malgré cela, on a une impression de déjà entendu évidente,
sans doute due au fait que le style semble assez saturé ces derniers
temps. Un bon album donc, même très bon, mais un album parmi tant
d’autres pour lequel une personnalité plus affirmée aurait
sans doute fait la différence.
Highlights : Dragon Reborn, Silent Company, Darkened Room…
Tracklist :
01. Dragon Reborn
02. Silent Company
03. Six Ribbons
04. Firestorm
05. New Horizons
06. Darkened Room
07. Visionary
08. Never Surrender
09. A Better Way To Die
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