Trompé, trompé par MySpace, qui propose les
titres les plus « hot » des albums de TRAPT, piégé,
parce que l’image présentée de Trapt ne correspond que très
vulgairement à l’esprit du groupe, piégé par l’image
faussement Néo Metal de Someone In Control, qui se veut, apparemment,
clairement NICKELBACK-isée, chevalin et brutal, or la signature de Trapt
ne se limite pas du tout à ce genre, si l’intégralité
de l’opus se veut nerveux et musclé, c’est bien ailleurs
que les influences notoires se situent, plutôt dans un power rock moderne
pas très « standard » que je rapprocherais de SKILLET, en
raison de mélodies flamboyantes parfaitement calibrées radio.
Si certains titres, plus rares, sont déchiquetés par des guitares
très « nues » elles sont relativisées par des arpèges,
quasi constants, transgressant pour le coup, le genre en y rajoutant une touche
presque prog, que l’on retrouve aussi, de temps à autres dans HAWTHORNE
HEIGHTS et pourquoi pas RÂ ou MORIAN. Peu d’écho dans le
forum de Rockmeeting, malgré la qualité sous jacente, et surtout
ma conviction que le groupe est injustement délaissé, peut être
par l’aspect trompeur sus mentionné ? En dehors de leur propension
à exécuter de main de maître un rock énergique quelquefois
surpuissant, les mélodies subtiles ne sont pas en restes, notamment dans
les mid tempo et les (power) ballades. Disconnected, en ouverture,
en est l’exemple parfait, à la fois, soft dans les couplets en
arpèges somptueux et l’uppercut saturé des refrains rapidement
mémorisables, on ne sera pas sans remarquer les arrangements rythmiques,
profonds et expressifs mêlés de guitares presque atmosphériques,
généralement en son clair, et les chœurs discrets mais efficaces.
Que dire de Waiting, cette power ballade, sublime, mon titre
de chevet depuis plusieurs mois, une perle rare, arpèges presque POLICE
et mélodie tueuse, refrain entêtant, je reprends mon souffle !!
C ’est à pleurer ce condensé d’émotions ! Victim,
pas mieux, j’abandonne, je suis piégé, victime de la lame
de fond qui dégage tout sur le passage, des vocaux pareils, et ce final
basse/ arpèges, c’est pas pensable ! Une intro et un refrain Nu
Metal, pour Stand Up, et toujours ces couplets d’arpèges,
ici secondés par du piano, Stand Up facile à dire, je suis sur
les genoux. La vraie ballade de l’album, Lost Realist,
arrangements de violons en fond, et cette voix, de montée en puissance
en pont soft, pas de doute les mâchoires du piège se referment.
Un faux air New Wave 80’s pour les couplets de Skin Deep,
voix hargneuse sur les refrains, DURAN DURAN qui aurait rencontré LINKIN
PARK où peut-être l’inverse ? Influence,
un superbe mid tempo aux traces Emo/Pop pour faire battre du pied la mesure.
Idem pour l’intro de Repeat Offender, le Emo n’est
pas loin, le refrain Power Pop et le final aux touches prog. histoire de brouiller
les cartes d’influences multiples. Il y a du RÂ dans Bleed
Like Me, la volonté de nous confondre, entre prog. Power Pop,
Riff Metal et accents New Wave, solo à la wah-wah, on ne sait plus où
donner de l’oreille, inattendu et surprenant, j’adore ! Dans l’esprit
du premier album, plus nettement Néo Metal, un excellent B side que ce
Use Me To Use You, puissant et alternativement émotionnel.
Déjà la fin, (vivement mi 2008 pour le nouvel album) clôture
de Someone in Control, avec le très New Wave, My Own
Design, ne laissant place qu’à quelques riffs bien sentis
sur le refrain. Rares sont les albums homogènes en qualité, surtout
lorsque l’on se permet de « toucher à tout » ou presque,
un album moderne à dévorer sans réserve.
Highlights : Disconnected, Waiting, Victim, Stand Up,
Skin Deep, Repeat Offender, Bleed Like Me.
Tracklist :
01. Disconnected
02. Waiting
03. Victim
04. Stand Up
05. Lost Realist
06. Skin Deep
07. Influence
08. Repeat Offender
09. Bleed Like Me
10. Use Me To Use You
11. My Own Design
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