Pour les amateurs de hard FM ou d’AOR, on ne présente plus Josh Ramos et Hugo Valenti. Pour ceux qui auraient loupé un épisode, le premier est un guitariste qui a officié au sein de THE STORM avec Kevin Chalfant, puis a sorti il y a quelques années un album sous son propre nom, RAMOS, déjà chez Frontiers. Souvent comparé à Neal Schon par son jeu de guitare inouï, le garçon a du mal à se poser quelque part. Idem pour Hugo qui après avoir fondé VALENTINE et OPEN SKYZ, a sorti 3 solos. Lui aussi trimbale derrière lui une réputation de très bon chanteur mais avec une fâcheuse tendance à plagier Steve Perry. Pour résumer, un clone de Schon, un autre de Perry, que peut donner ce The Dream si ce n’est un condensé de JOURNEY ? Et alors ô surprise, le groupe qui vient à l’esprit quand on écoute l’opus c’est Journey… Surprenant ! Bon ceci étant dit, moi ça ne me dérange pas que RAMOS/HUGO sonne comme du Journey mais encore faut il leur arriver à la cheville comme l'avait fait The Storm sur leurs deux albums. Ici, le compte n’y est pas, on peut même parler de Journey à la petite semaine. Alors certes, la voix d’Hugo est toujours aussi belle, la gratte de Ramos toujours aussi incisive. La production est plutôt bonne voir même très bonne mais il y a un gros mais. Celui-ci se trouve sur la qualité des compos et je dirais plus précisément l’impression d’ensemble. On s’ennuie un peu à l’écoute de l’opus car tout est fait sur le même moule. De plus, les titres sont trop longs et peu mémorisables. On ne sait pas quel morceau on écoute. Il y a rarement un couplet et un refrain entêtant derrière. A part quelques exceptions comme Bring Back This Love ou la belle ballade In The City. Les zicos sont tous excellents, le chanteur magique mais il manque la flamme, l’étincelle qu’on est en droit d’attendre d’une telle réunion. Comme je l’indiquais précédemment avec le From The Inside, je trouve que Frontiers file un mauvais coton en confiant les rennes de leurs albums aux même musiciens et compositeurs. Même si je reconnais que Grossi a fait un très bon boulot sur cet album, il n’en reste pas moins que les produits se standardisent de plus en plus. Eric Ragno qui est partout en ce moment a co-écrit tous les titres et je dois dire que ce type est meilleur musicien qu’auteur. D’un autre coté, c’est délicat de descendre ce type d’album car dans le genre y’a pas grand chose à lui reprocher si ce n’est ce coté répétitif et sans relief. Je sais, mes écrits peuvent paraitre paradoxaux, mais c’est le genre de cd très dur à chroniquer. Pour finir par une métaphore je comparerais ce projet à un très bon faussaire qui reproduit à merveille des toiles de maitres mais sans cette touche de génie que l’auteur initial peut apporter.

Tracklist :
01. You’re Not Alone
02. All That I Wanted
03. The Dream
04. Fool’s Game
05. Bring back This Love
06. I Don’t Want To Say Goodbye
07. When you gent Lonely
08. In The City
09. Tomorrow
10. I Can Take You