Après un album de reprises qui ne restera pas dans
les annales, revoilou STYX avec un live accompagné par un orchestre philarmonique.
La seule nouveauté, c’est l’orchestre philarmonique, pour
le reste c’est du classique. J’aurais même tendance à
dire que ça devient un peu lassant de se taper des live ou des reprises
par des groupes que l’on vénère mais qui semble énormément
en panne d’inspiration. Alors certes, on connaît la qualité
des titres et le talent des musiciens, mais ca ne suffit plus. En effet, ca
tourne en rond et ce n’est pas la batterie de violons derrière
qui y changera quelque chose. Pour développer ce sentiment, je dirai
que l’énervant dans ce projet, c’est qu’il sent un
peu l’arnaque. Je sais qu’il faut bien vivre, mais Styx et d’autres
profitent qu’ils aient beaucoup de fans de par le monde pour leur servir
du réchauffé. Le choix des titres tout d’abord. Tout comme
Foreigner, on a tout le temps droit aux mêmes. D’autant plus que
Dennis De Young est parti. Alors lui, il est parti avec ses morceaux comme Babe,
Come Sail Away, The Grand Illusion… et il nous les ressort à chaque
live. De l’autre coté, Tommy Shaw et James Young nous ressortent
les Blue Collar Man, Boat On The River, Renegade, Miss America
à toutes les sauces. Alors certes tous ces morceaux sont excellents,
mais putain un groupe qui compte une quinzaine d’albums pourrait faire
d’autres morceaux. Tout comme Foreigner qui nous ressort à chaque
fois Urgent, Juke Box Hero et I Want To Know What Love Is. Vous allez me dire
: oui mais De Young est parti donc qui va chanter ses morceaux ? Je vous répondrai
: et Gowan il sert à quoi dans ce groupe ? Et là, c’est
le deuxième point gênant. Car Lawrence Gowan est vraiment relégué
au second plan. Sur l’édition Américaine du cd, il va même
jusqu'à reprendre Criminal Mind, une de ses compos personnelles, très
bonne au demeurant, mais bon, ça fait un peu du genre « dans le
répertoire de Styx on a rien pour toi, donc on te permet de faire un
morceau perso ». Vous allez me dire : alors pourquoi mettre 82 ? Tout
simplement car malgré tous ces griefs, on prend du plaisir à écouter
ce live, car le son est bon et l’interprétation sans faille. Il
est à noter quand même la présence de deux inédits
: une ballade enregistrée en studio Just Be et un morceau
excellemment rock en live Everything All The Time. Je ne pense
pas que Tommy Shaw lira cette chronique mais si c’était le cas
je dirai : « Qui aime bien, châtie bien ».
Tracklist :
01. Blue Collar Man (Long Nights)
02. One with Everything
03. It Don't Make Sense (You Can't Make Peace)
04. I Am the Walrus
05. Just Be [Studio Version]
06. Fooling Yourself (The Angry Young Man)
07. Criminal Mind
08. Everything, All the Time
09. Too Much Time on My Hands
10. Crystal Ball
11. Miss America
12. Boat on the River
13. Renegade
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