A peine cinq mois après sa sortie initiale en Mars dernier, cet Astralism se voit déjà réédité en version digipack, re-mixé et re-masterisé, agrémenté d’un nouveau titre, 21 Century Medieval (absent du CD promo). Ceux qui ont la première version vont pouvoir d’ores et déjà faire la course aux « previously unreleased » et autres « bonus track » car la version Japonaise d’origine possède bien sur son bonus : The Astral Friar…ou alors attendre un futur E.P. qui, comme le précédent, réunira ces titres et sûrement d'autres car il est clair que tout le monde ne peut pas s’offrir chaque édition… Pour ce troisième album (Cloudbreaker étant la version Japonaise de Of The Son And The Father), ASTRAL DOORS sortent l’artillerie lourde avec le titre d’ouverture, EVP, qui envoie bien proprement la purée à coup de double grosse caisse, riffs « in your face » et refrain rageur. Les claviers adoucissent à peine la sauce de ce morceau qui met la bonne claque d’entrée de jeu. Après cette entrée en matière musclée, Black Rain ralentit légèrement le tempo sans pour autant perdre de la force malgré une intro qui aurait pu laisser penser le contraire et, encore une fois, la puissance de Astral Doors laisse bouche bée ! Comme dans tout Heavy Metal relativement conventionnel, on alterne ici entre titres plutôt rapides avec EVP donc, mais aussi Fire In Our House, Vendetta ou In Rock We Trust au leitmotiv ô combien fédérateur avec lequel Y&T seront sûrement en phase, des mid-tempos parfois assez classiques du genre avec London Caves, Raiders Of The Ark aux faux airs de DIO et qui figurait sur le E.P. 2005 du même nom, Oliver Twist, ou le très mélodique The Green Mile, ainsi que des titres plus lourds comme From Satan With Love, le relativement troublant Israel ou Tears From A Titan. Schéma relativement classique donc, mais avec une énergie et une pêche qui forcent le respect car Astral Doors ont la méga patate, même dans les titres les plus lents ou le très travaillé Apocalypse Revealed qui prend presque des allures symphoniques par moments. Cet Astralism est aussi une prise de conscience ou un coup de gueule (à chacun de voir) si on en croit Astral Doors que je cite : "Astralism, in this matter does NOT stand for anything spiritual. It’s more of a statement : a fist in the face, to all crazy religious fanatics in the worlds, starting wars in the name of God. The bands message to the world is to stop that shit…"; d’où cet artwork plutôt réussi et assez parlant si on le regarde de plus près. Quoiqu’il en soit, ce nouvel album de Astral Doors, encore une fois mixé par Monsieur Peter Tägtgren en personne, s’avère être un grand cru dans le genre Heavy Metal traditionnel où les mélodies sont travaillées et les titres exécutés avec les tripes et avec grande classe. Alors oui : In Rock We Trust !