Si Monsieur Météo devait nous présenter
RAINTIME, il nous annoncerait sans doute une dépression venant de l’ouest
prête à nous arroser copieusement et nous conseillerait parapluies
et autres imperméables de circonstance. Si le temps semble être
ici à la pluie, elle nous arrive pourtant du Sud Est (de Maniago, Italie
pour être plus précis) et c’est avec une certaine jubilation
qu’on se laisse asperger par cette averse bienfaisante. D’ailleurs,
un des organisateurs du Progpower Festival U.S. a carrément craqué
pour Raintime qui se sont vu offrir l’opportunité d’ouvrir
ce festival à Atlanta, le 5 Octobre dernier, devant des noms tel que
REDEMPTION, PAGAN’S MIND et SONATA ARCTICA. Pourtant, Raintime n’est
pas un groupe de Metal Progressif à proprement parler car leurs compositions
se rapprochent le plus souvent d’un Melodic Death racé proche d’un
SOILWORK et parfois même d’un INTO ETERNITY assagi sur le titre
Flies & Lies. En même temps, voilà deux références
de choix qui ne suffisent cependant pas à décrire la musique de
Raintime car les aspects mélodiques sont poussés au plus haut
point, d’où cette connotation « Prog » apportée
par des claviers étincelants et brillants, ainsi que par la superbe voix
de Claudio Coassin dont la performance laisse pantois, passant de growls bien
appuyés à des chants clairs limpides et puissants d’un très
haut niveau. Rolling Chances, Apeiron, Rainbringer, The Black Well
ou encore Another Transition sont tout à fait représentatifs
de cette faculté à marier l’énergie et la mélodie,
s’approchant même d’un Metal mélodique accessible mais
non moins dynamique avec Tears Of Sorrow, alors que Matrioska
offre un final presque symphonique à grand renfort de chœurs. En
plus de nombreux ponts instrumentaux particulièrement bien envoyés,
le point d’orgue mélodique de Raintime est atteint avec le superbe
et touchant Finally Me qui approche quasiment un Metal à
tendance Hard FM à tel point qu’on aurait pu imaginer voir figurer
ce titre sur un album de leurs compatriotes de KHYMERA par exemple. Quant à
la reprise qui dépouille, c’est un Beat It de
MICHAEL JACKSON que Raintime nous envoient d’une façon musclée
et dont la relecture assez personnelle reste finalement en phase avec l’esprit
de l’album. Avec ce Flies & Lies, le proverbe « Après
la pluie, le beau temps » se fait beaucoup moins souhaitable car Raintime
nous offrent une averse bénéfique sous laquelle on a envie de
demeurer en espérant profiter de leurs nuages le plus longtemps possible.
Highlights : Rolling Chances, Apeiron, Rainbringer,
Finally Me, Tears Of Sorrow, The Black Well, Beat It, Another Transition…
Tracklist :
01. Flies & Lies
02. Rolling Chances
03. Apeiron
04. Rainbringer
05. Finally Me
06. Tears Of Sorrow
07. The Black Well
08. Beat It
09. Another Transition
10. Burning Doll
11. Matrioska
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