Cet album est un peu particulier dans la discographie du groupe, puisque en 1991, quelques mois avant sa mort, Freddie Mercury a enregistré toutes les lignes de chant dans la mesure du possible vu son état de santé, jusqu'à ce que la pneumonie bronchique résultant du SIDA l’empêche de continuer, avec mission au reste du groupe de compléter les lignes instrumentales plus tard. Après sa mort, Taylor et Deacon ont commencé à travailler sur l’album en 1992, et le groupe complet s’est retrouvé en studio en 1993. Comme les parties enregistrées par Freddy n’étaient pas suffisantes pour remplir un album, le groupe a décidé de revisiter des sessions issues entre autres du répertoire solo de Mercury, précédemment enregistrées, en les retouchant pour les mettre au standard de Queen. Au final l’album porte bien la signature du groupe, sans ressembler à une série de fins de tiroir, au contraire, il présente une unité certaine, et surtout une grande émotion, la mélancolie y est très présente, et les messages d’espoir aussi au travers de la voix de Freddy, et dans ce contexte, il s’agit d’une formidable leçon de courage. Et côté instrumental, l’empreinte du groupe est bien là avec des arrangements somptueux. Pour les détails, voir le commentaire associé de Queeny qui décrit admirablement bien le contenu de cet album, qui constitue un bien émouvant adieu.