Je fus assez anxieux quand j’ai reçu cet opus de FREDERIKSEN / DENANDER. En effet, dans mon petit monde de la Westcoast et de l’AOR, ils font partie de mon panthéon. Le premier en étant le chanteur de TRILLION, de TOTO sur Isolation, de LEROUX sur So Fired Up et de MECCA. Ca fait quand même une bonne carte de visite. Le second en étant le guitariste le plus prolifique qui soit, toujours au sein de projets fort recommandables comme les RADIOACTIVE, DEACON STREET ou bien PRISONNER. De plus, le TRW sorti en même temps m’avait un peu refroidi tant la qualité que j’attendais n’était pas spécialement au rendez vous. Par contre, à l’inverse du projet de Michael Thompson, les extraits que j’avais pu entendre m’avaient fortement enthousiasmé. Mais ce n’était que des extraits. Je ne vais pas ménager le suspense plus longtemps, ce Baptism By Fire postule pour être dans mon top 5 des albums de l’année ! En effet, que dire si ce n’est que c’est presque la copie parfaite. Tout y est : la voix de Frederiksen qui me fait regretter d’autant plus que ce mec ne soit pas assez utilisé. Quand je vois les prestations live de Bobby Kimball dans Toto et les siennes sur cet opus, je verse de grosses larmes. Mais ça, c’est un autre débat. Il n’empêche que sa voix n’a rien perdu de sa splendeur d’antan, même après avoir subi une hépatite. De l’autre coté, Denander prouve qu’il est un des meilleurs guitaristes au monde actuellement. Il postule pour être l’égal d’un Steve Lukather. En effet, jamais auparavant son jeux de guitare n’a été aussi mordant. Il nous pond sur chaque morceau des solos incendiaires comme cela fait longtemps que je n’en avais plus entendu. Le son est monumental. Les guests sont des manchots style Steve Porcaro, Michael Thompson, Thomas Vikstrom et Jan Johansen ex chanteur de IGNITION et dont je recommande chaudement les albums solos. Pour finir, je citerai l’élément essentiel qui est la qualité des compos. Alors outre Denander et Frederiksen, d’autres comme Jim Peterik et Ricky Phillips ont mis la main à la pâte. Délicat de ressortir un titre du lot car hormis une petite baisse de régime sur la fin du cd, tout est excellent de Let Him Go à Baptism By Fire. Le reste est un tantinet en dessous mais ça reste quand même costaud. Les influences sont effectivement flagrantes. Chez Denander le style Toto domine et la c’est exactement ça. La rythmique de Left With Nothing en est un exemple significatif. Si vous n’avez qu’un seul cd à acheter en juin, je vous conseille fortement celui-ci ainsi que la réédition du How Long de MTB. Merci d’ailleurs à Frontiers de sortir ce type d’albums alors que dernièrement ils étaient plutôt spécialisés dans le bourrin. Ca me change et ca fait du bien aux oreilles.