Deux années se sont écoulées depuis la sortie de Century
Child, le dernier album en date de NIGHTWISH. Un long break qui laissait
place à toutes les spéculations. La chanteuse Tarja partie terminer
ses études en Allemagne, les autres membres du groupes occupés
chacun de leur côté avec des side-projects divers, le split était
en effet à l'ordre du jour dans les discussions des fans et des observateurs.
Il n'en était rien, et après six longs mois d'un travail de titan
réalisé en collaboration avec le prestigieux orchestre symphonique
de Londres (à qui on doit notamment les musiques de Harry Potter et autres
Seigneur des Anneaux), les finlandais effectuent leur grand retour.
Les projets parallèles que Tuomas Holopainen - la tête pensante
du groupe - a réalisé l'an dernier me laissaient espérer
davantage qu'auparavant de ce groupe qui, je ne vous le cacherais pas, ne correspond
pas vraiment à mon univers musical habituel. Les participations du claviériste
au sein de FOR MY PAIN et SETHIAN - deux de mes plus grosses claques de 2003
- me laissaient en effet espérer un virage un peu moins symphonique du
poids lourd de la scène metal finlandaise. Nemo, le
premier single, confortait mes espérances. Ce morceau a en effet plus
de points communs avec le metal gothique d'un For My Pain qu'avec l'univers
habituel de Nightwish. Un titre entêtant et envoûtant même,
sur lequel Tarja fait pour une fois preuve de plus de sobriété,
à tel point que j'en finirais par apprécier son chant. Toutefois,
à mon grand regret mais au grand bonheur des fans de la première
heure, Nightwish reste bien un groupe de metal symphonique sur ce Once,
et le chant de Tarja reste très lyrique sur la plupart des titres. Le
percutant Dark Chest Of Wonders - le titre le plus speed de
l'album - rassurera les amateurs de sensations fortes - tandis que les morceaux
les plus posés - relativement nombreux - permettent de plus apprécier
les superbes arrangements symphoniques de l'album et même de véritablement
émouvoir, en particulier sur le très beau Creek Mary's
Blood, sorte d'hommage au peuple indien d'Amérique (sur lequel
un membre de la tribu des Arkansas vient prêter sa voix).
On ne peut réellement rester indifférent au travail colossal
qu'a nécessité l'enregistrement de ce disque, ni même au
talent de ce groupe qui, sans m'attirer réellement, reste indéniable.
Ce disque est sans aucun doute une réussite dans le genre. Un genre auquel
je ne suis toutefois que partiellement sensible.
Highlights : Nemo, Creek Mary's Blood...
Tracklist :
01. Dark Chest Of Wonder
02. Wish I Had An Angel
03. Nemo
04. Planet Hell
05. Creek Mary's Blood
06. Siren
07. Dead Gardens
08. Romanticide
09. Ghost Love Score
10. Kuolema Tekee Taiteilijan
11. Higher Than Hope
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