Deuxième album pour les Californiens, après Uncreation
qui avait marqué l’année 2006 et également recueilli
pas mal d'éloges de la part des critiques de Metal Hammer, ou encore
Classic Rock, ces derniers n’hésitant pas à le placer dans
leurs 50 meilleurs albums de l’année. BENEDICTUM, c’est d’abord
Veronica Freeman, une véritable tornade qui s’impose comme une
des meilleures chanteuses du hard rock, un véritable équivalent
féminin de Sebastian Bach, dont la voix rocailleuse prend parfois des
intonations masculines. Pete Wells, rien à voir avec le regretté
guitariste de Rose Tattoo, déverse un flot de riffs et de soli à
la mesure de la rage exprimée par la demoiselle, une rythmique pachydermique
et énervée complétant le tout dans un heavy US aux colorations
européennes Sabbathiennes. Un bon nombre d’invités vient
compléter l’équipe : Craig Goldy, guitariste de Dio, qui
a découvert le groupe à ses débuts, Georges Lynch (ex Dokken),
Manu Schmidt (Grave Digger), et Jeff Pilson (Dokken, Foreigner), qui a également
assuré une production très efficace. L’intro atmosphérique,
Dawn Of Seasons, représente le calme avant la tempête,
qui s’abat sur les enceintes avec Shell Shock, un déferlement
de puissance, de riffs, amenés par la voix rageuse de Veronica, qui semble
en quête de je ne sais quel combat. Burn It Out ne relâche
pas la pression, mais en fait peut être un peu trop dans la déferlante
rythmique, au détriment des lignes mélodiques, défaut que
l’on retrouve dans Within The Solace, et qui empêchera
l’album d’atteindre le cap des 90. Bare Bones redresse
la barre, en alliant à la hargne un refrain plus attractif, un court
break atmosphérique et une remontée en puissance impressionnante.
Et à partir de Beast In The Field et sa belle intro
au piano puis guitare, le groupe reste au sommet sans le moindre faux pas, avec
un métal un peu plus progressif, à l’image du long et épique
Seasons Of Tragedy, pièce maitresse, non sans être
passé par la superbe ballade Steel Rain, dans laquelle
Veronica exprime un peu plus de féminité, et sans oublier la reprise
tout à fait réussie d’ACCEPT : Balls To The Wall.
Les Californiens confirment donc ici tout leur potentiel, une forte originalité
principalement grâce à leur charismatique chanteuse, et ils parviennent
à donner des tonalités modernes et inventives à un heavy
qui découle directement des années BLACK SABBATH, ce n’est
pas le moindre des paradoxes.
Highlights : Tracklist : Beast In The Field, Steel
Rain, Seasons Of Tragedy, Bare Bones, Balls To The Wall
Tracklist :
01. Dawn Of Seasons (Intro)
02. Shell Shock
03. Burn It Out
04. Bare Bones
05. Within The Solace
06. Beast In The Field
07. Legacy
08. Nobody's Victim
09. Balls To The Wall [reprise d'Accept]
10. Steel Rain
11. Seasons Of Tragedy
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