Longue gestation pour ce groupe de parisiens créé
en 1997 sur les cendres de Pelvic Bones, pas moins de quatre démos ont
ponctué changements de line-up et de style, The Evil One en
1998, Dark Flames en 2002, One Live en 2002, Below
en 2004 et un single en 2007, The Storm. Un premier album en 2006,
sorti chez Deadsun Records, Shades Of Life, qui lorgnait vers le gothique
à chant féminin, ne marqua pas les esprits, faute à une
réalisation sans grande envergure. Manitou Music, une filiale de Thundering
Records, a décidé de donner sa chance à ce combo, mais
dans une nouvelle mouture, une direction plus heavy metal, et des moyens plus
en rapport avec leur talent. Ainsi le bel artwork, réalisé par
JP Fournier, donne d’entrée une image très professionnelle.
Au niveau production, pas d’impasse non plus, l'ensemble a été
enregistré et mixé par Axel Wursthorn (Adx, Carnival in Coal,
Wormfood, Dsk…) au Studio Walnut Grove à Amiens, et masterisé
par Jeff Waters (Annihilator) aux Watersound Studios (Canada), pour un résultat
là aussi irréprochable. Quant au contenu, il s’avère
à la hauteur des moyens mis en jeu, les deux premiers titres, Evil
Never Dies et Trashback nous dévoilent un heavy
metal parfois ponctué d’un peu de thrash, avec une première
influence à base de JUDAS PRIEST, le chanteur Fred (ex Garwall, Frédéric
Botta) prenant par moments quelques accents à la Rob Halford. Le jeu
de guitare de Freddy dans Trashback (dont le solo est par ailleurs assuré
par Jeff Waters), prend quelques intonations à la Tony Iommi, mais c’est
dans Feel The Pain que le spectre de BLACK SABBATH première
époque plane de manière très forte sur les riffs pachydermiques
à la Iommi, Fred ajoutant à la confusion en chantant avec talent
à la manière d'Ozzy Osbourne. Le combo fait montre d’une
grande culture hard rock, l’instrumental suivant, Instant Annihilation,
rend un hommage appuyé à VAN HALEN, et son Eruption, une courte
parenthèse qui nous propulse sur l’hymne de l’album, Wounds
of War, un heavy survitaminé qui donne un nouveau souffle au
style. A noter aussi une reprise du Suprématie d'ADX,
sur laquelle deux des membres du groupe, Phil et Betov, participent, et en clôture
un vibrant hommage acoustique, Mister Bassman, à l’ancien
bassiste du groupe. Une très bonne surprise en ce début d’année
2009 donc, qui démontre, malgré les difficultés et le soutien
quasi nul des médias, l’insolente vitalité de la scène
hard rock – heavy metal française, EVIL ONE mérite à
ce titre tout notre soutien.
Highlights : Wounds of War, Evil Never Dies, Feel The
Pain, The conqueror, Trashback,
Tracklist :
01 Evil Never Dies
02 Trashback
03 Feel The Pain
04 Instant Annihilation
05 Wounds of War
06 Perverse Morality
07 Contract In blood
08 Suprematie
09 The conqueror
10 Mr Bassman
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