Avec un gros retard, je ne saurais terminer l'année sans passer en
revue le troisième opus du plus "old school" des groupes
de rock moderne, et accessoirement l'un des plus populaires aux Etats-Unis
ces dernières années. 3 DOORS DOWN a une nouvelle fois remporté
la mise avec ce Seventeen Days qui dès sa première
semaine d'exploitation se voyait déjà obtenir les honneurs d'une
certification platine. Musicalement, pourtant, je n'aurais pas parié
ma chemise sur ce disque, aux premières écoutes, du moins. Seventeen
Days me donnait en effet l'impression d'un album qui suivait les traces
de son prédécesseur sans parvenir à en trouver la vitesse
de croisière. Fait d'une écrasante majorité de titres
aux tempos lents ou moyens, les mélodies peinent un peu à s'imposer
aux premières écoutes, et il faut bien en attendre trois ou
quatre pour saisir au vol le raffinement de ces compos axées pour une
bonne part sur une certaine mélancolie. Les influences sudistes du
groupe sont toujours bien présentes, on retrouve également un
caractère plus hard rock sur certains titres, et particulièrement
sur le puissant et très 70's Never Will I Break et
ses riffs assassins proches de LED ZEPPELIN, parfum que l'on retrouve du reste
également dans les guitares de certains passages du percutant Right
Where I Belong. Mais comme résumé plus haut, ce genre
de titre n'est pas représentatif de cet album qui se complait plus
volontiers à se poser sur des ballades ou mid tempos souvent très
beaux, mais pas toujours facilement assimilables aux premières écoutes,
malgré des refrains souvent enflammés. On retiendra tout de
même immédiatement au moins une perle - The Real Life
- et un bon nombre de titres un peu moins efficaces aux premier abord, mais
qui finissent très vite par dégager toute l'émotion qu'ils
contiennent, sous l'influence notamment de l'interprétation extrêmement
touchante du chanteur Brad Arnold. Dans ce genre de titre calme et mélancolique
et à l'évidence guidés pas la sincérité
de ce groupe, on relèvera par exemple Landing In London
chanté en duo avec le légendaire BOB SEGER, ou la ballade explosive
Live For Today et son groove très sudiste, qu'on retrouve
aussi, entre autre, sur le très beau Behind Those Eyes.
Le millésime 2005 des américains s'avère donc finalement
être beaucoup plus solide qu'on pourrait à priori le penser.
Highlights : The Real Life, Never Will I Break, Landing In London,
Live For Tody, Behind Those Eyes, It's Not Me...
Tracklist :
01. Right Where I Belong
02. It's Not Me
03. Let Me Go
04. Be Somebody
05. Landing In London*
06. The Real Life
07. Behind Those Eyes
08. Never Will I Break
09. Father's Son
10. Live For Today
11. My World
12. Here By Me