Il n'est pas rare que des groupes se forment entre copains
d'école, c’est le cas pour ces tout jeunes anglais, qui débutent
avec ce premier album, mais avec un savoir faire dans le pop rock déjà
consommé. Si je ne suis pas un grand consommateur de ce style, plutôt
habituellement traité par mon collègue Fab, je ne dédaigne
pas cette production pour autant, en alternance bien sûr avec des périodes
plus métalliques. Mais la condition à mon adhésion à
ce genre de groupe se résume assez simplement, en plus des refrains légers
immédiatement mémorisables et accrocheurs, il me faut un minimum
d’instrumentation pour ne pas se lasser au bout de quelques écoutes.
Et bien ELLIOT MINOR réunit toutes ces conditions, et aux parties vocales
bien léchées et très typées pop anglaise, s’ajoutent
des lignes instrumentales imbriquées dans des compositions bien moins
simplistes que beaucoup de groupes de cette catégorie, avec une approche
presque progressive, deux des titres atteignant royalement les six minutes !
Le premier, The Broken Minor, est emblématique des capacités
du combo, qui multiplie les breaks, éclairés par les lignes de
piano d’Ally Paul, des riffs presque heavy par moments, des envolées
symphoniques ponctuées par de courts soli, et un final symphonique digne
d’une BO de film, du grand art. Le second, Last Call to New York
City, qui est en fait le dernier, joue la carte mélancolique,
et utilise un peu moins les breaks, tout en ne dédaignant pas les montées
en puissance, et se termine en feu d’artifice. Si la ballade de rigueur,
Silently, fait pleurer les violons un peu longtemps, le restant
des titres est plus calibré, se partageant entre titres rock et mid tempos.
Dans les titres survitaminés, Parallel Worlds, Still Figuring
Out et Jessica mènent la danse, et dans les
mid tempos il faut compter avec The White One Is Evil agrémenté
de quelques éléments symphoniques, Time After Time
et The Liar Is You. Au final, du temps des Beatles et des Stones,
je faisais déjà partie de ceux qui refusaient de choisir leur
camp, passant de l’un à l’autre avec le même plaisir,
et bien tant qu’il y aura des groupes comme Elliot Minor, il n’y
a aucune raison que cela change, leur pop enrichie de divers éléments
se consomme vraiment sans modération.
Highlights : Still Figuring Out, The Broken Minor,
Parallel Worlds, The White One Is Evil, Time After Time
Tracklist :
01. Time After Time
02. Parallel Worlds
03. The White One Is Evil
04. The Liar Is You
05. Lucky Star
06. Jessica
07. The Broken Minor
08. Still Figuring Out
09. Silently
10. Running Away
11. Last Call to New York City
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