Vous prendrez bien une Tequila? D’autant plus que celle ci est tout à fait digeste et ne demande pas obligatoirement à être aromatisée pour s’apprécier. Comme peut le suggérer l’artwork d’une certaine manière, BRAND NEW SIN nous entraînent dans un Hard Rock’n’Roll US tout à fait calibré pour les concerts et festivals qui font le bonheur de certains bikers et autres gros bras tatoués à l’esprit « bad boy ». Pas de modernité inutile ici, mais un Hard Rock relativement graisseux dans la veine d’un C.O.C. ou d’un ROSE TATTOO dont les racines sont à chercher du côté des 70’s, faisant preuve d’une certaine simplicité afin de laisser ressortir un aspect très « roots ». Mis à part quelques rares moments énervés comme sur Motormeth par exemple, c’est des titres mid tempos qui se trouvent ici majoritaires, faisant preuve néanmoins d’une réelle efficacité grâce notamment à des riffs aiguisés comme il se doit. Des moments très mélodiques sont aussi du voyage grâce à des refrains aux chœurs soignés et à quelques guitares claires ou même acoustiques, à des tempos plus lents (Old, Numeros Dos) ainsi qu’à une approche presque Southern Rock sur quelques passages et en particulier sur l’excellent See The Sun qui peut évoquer OUTLAWS. Un invité de marque en la personne de Peter Steele (TYPE O NEGATIVE) apporte sa petite touche personnelle sur le refrain de Reaper Man, quant à la reprise de House Of The Rising Sun, l’aspect rébarbatif que l’on peut éprouver au début est sauvé par une fin accélérée (néanmoins trop courte) dans un genre Rock Alternatif qui sert de tremplin à quelques solos de guitares excités (encore faut-il ne pas être devenu allergique à ce titre avec le temps). Cette Tequila peut donc se consommer autant que l’envie s’en fait sentir sans craindre la gueule de bois, car même si elle n’est pas d’un cru des plus exceptionnels, sa simplicité d’accès lui permettra de trouver preneurs lors d’un apéro bon enfant sur fond de Hard & Rock’n’Roll, le tout sans chichis ou excès inutiles.