"Le petit Coverdale", voilà un surnom qui
collerait bien à DAVID READMAN. En effet, le chanteur de PINK CREAM 69,
aussi connu pour avoir joué avec le français Stéphane Forte
dans Adagio, évoque à bien des égards le légendaire
leader du Serpent Blanc. Qu'il s'agisse de sa voix, de son phrasé musical,
de son charisme, de quelques traces laissées au niveau de la composition
des chansons ou tout simplement de cette image de lui-même qu'il souhaite
élégante et soignée, notre sympathique tom-pouce a à
coeur de rendre un subtil hommage à ce colosse du Hard US qu'est WHITESNAKE.
Toutefois il ne s'agit pas d'un calque à la JORN LANDE mais d'une évocation
toute en nuances qui doit laisser suffisamment de place à notre homme
pour affirmer son talent et sa personnalité. Alors, même si on
ne s'éloigne pas beaucoup du style Hard mélodique pratiqué
par PC69, il a su, pour son premier effort solo, trouver une direction plus
intime et originale tout en élevant le genre au-dessus de la mêlée
: une saveur légèrement américaine qui relève déjà
ostensiblement le plat, des guitares acérées servies avec maîtrise
par des rois de la gachette (Alex Beyrodt, Tommy Denander entre autres...),
de belles mélodies ardentes que viennent renforcer des choeurs parfaits
sur les chorus, une production léchée signée par son bandmate
Dennis Ward, et enfin une cohésion, un savoir-faire et une fraîcheur
qui décuple les forces de cet opus. Douze brûlots se succèdent
ainsi pendant une cinquantaine de minutes sans que l'on s'ennuie ou que l'on
y trouve à redire. On commence par un petit missile exocet: Whithout
You cerné par des mélodies de haut vol et appuyés
par d'impeccables éclairs guitaristiques. Suivront une série de
hits du même acabit servis par la voix puissante et racée de David
Readman : Don't Let It Slip Away, Prisoner Of Shame, Wild In The City,
etc... On navigue sur différents tempos, on surfe sur diverses ambiances
et ceux qui recherchent la variété trouveront donc aussi leur
bonheur : l'acoustique Over The Ocean d'inspiration SHAW/BLADES,
le très ricain New Messia au solo bluesy (un des meilleurs
morceaux de l'album !) ou l'émotion de la ballade de fin avec
Love In Vain. Rien à jeter, si ce n'est ce No Peace
For The Wicked un peu poussif mais vraiment sur la globalité
j'estime que le blondinet a fait un sans faute ! Précisons que pour nourrir
son projet et le faire aboutir à un tel niveau de maturité et
d'excellence, il s'est attelé à la tâche dès 2005
et s'est ensuite fait aider de musiciens reconnus comme le bassiste de EDEN'S
CURSE Paul Logue, Eric Ragno un ex TAKARA, le batteur du groupe ELEGY ou encore
Gunter Verno de VANDEN PLAS. Bref, voilà un résultat qui dépasse
toutes les espérances et qui placera certainement ce disque parmi les
sorties les plus intéressantes de cette fin d'année.
Highlights : Without You, Don't Let It Slip Away, New
Messia, Love In Vain, etc...
Tracklist :
01. Without You
02. Evil Combination
03. Take These Tears
04. Don't Let It Slip Away
05. No Peace For The Wicked
06. Long Way To Heaven
07. Wild In The City
08. Gentle Touch
09. Prisoner Of Shame
10. New Messia
11. Over The Ocean
12. Love In Vain
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