Il y a une vie des plus trépidante en dehors de FATES
WARNING car les trois membres faisant encore officiellement partie du line up
semblent très occupés à divers autres projets comme, parmi
de nombreux exemples, O.S.I. pour le guitariste Jim Matheos ou A CHINESE FIREDRILL
pour le bassiste et producteur Joey Vera. On ne rentrera pas dans les détails
tant il y a matière à déclinaisons diverses mais une chose
est certaine, c’est que l’excellent chanteur Ray Alder, qui avait
aussi fondé ENGINE avec le guitariste Bernie Versailles que l’on
retrouve ici même, ne fait plus seulement office d’invité
au sein de REDEMPTION puisqu’il a officiellement rejoint le line up de
façon permanente. Et voilà nos trois amis de Fates Warning à
la limite du surbooking, sans parler de Mark Zonder qui, même s’il
n’apparaît plus dans le line up officiel (voir site du groupe) assure
néanmoins les parties batterie de F.T. ( ?) tout en officiant lui aussi
dans un nouveau groupe. Quel roman ! Du coup, le parcours de Redemption paraît
simple alors qu’il y eut quand même pas mal de mouvements en l’espace
de trois albums pour en arriver à ce qui semble être aujourd’hui
un line up stable avec néanmoins l’arrivée d’un nouveau
bassiste. Quoiqu’il en soit, Redemption est avant tout le projet de Nicolas
Van Dyk, guitariste, claviériste, auteur compositeur, co-producteur,
bref, le big boss. Et on touche ici à l’excellence comme on pouvait
s’y attendre étant donnée la présence d’un
chanteur comme Ray Alder ou même de Chris Quirarte (PRYMARY), batteur
phénoménal qui puise son inspiration chez les plus grands (Peart,
Portnoy, Bruford, Bozzio et j’en passe). Pas de chichis inutiles pour
autant mais de l’efficacité ! C’est un Metal Prog. dynamique
que nous assènent les musiciens de Redemption, utilisant leur technique
comme toile de fond sur laquelle les mélodies sont mises particulièrement
en avant. Bien évidemment, « ça joue » comme on a
coutume de le dire, pourtant seuls Memory et Fall On
You dépassent les neuf minutes durant lesquelles on a tout de
même droit à quelques parties instrumentales plus progressives
et alambiquées mais sans pour autant tomber dans l’excès,
d’où cette sensation d’avoir ici des titres presque trop
courts. Redemption prouvent qu’il est tout à fait possible de faire
une musique technique et pourtant accessible et directe comme c’est la
cas avec The Death Of Faith And Reason, le superbe et touchant
Man Of Glass, le plus lent Blind My Eyes, le très
varié Used To Be avec son petit passage très
inspiré RUSH, et ceci à titre d’exemples car finalement
assez représentatifs d’un certain esprit général
tout au long de l’album. Parfois entre un PAGAN’S MIND, un VANDEN
PLAS ou un QUEENSRYCHE, Redemption et leur leader Nicolas Van Dyck ont trouvé
la formule qui fera sans doute de ce The Origins Of Ruin un des albums
de l’année en matière de Metal Progressif . D’ailleurs,
le travail porte déjà ses fruits puisque Redemption se produiront
en première partie sur la tournée U.S. de DREAM THEATER, ce qui
est déjà une belle récompense, et une récompense
amplement justifiée.
Highlights : The Suffocating Silence, Bleed Me Dry,
The Death Of Faith And Reason, Memory, Man Of Glass, Used To Be, Fall On You…
Tracklist :
01. The Suffocating Silence
02. Bleed Me Dry
03. The Death Of Faith And Reason
04. Memory
05. The Origins Of Ruin
06. Man Of Glass
07. Blind My Eyes
08. Used To Be
09. Fall On You
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