En quatre années, on ne peut pas dire que DOUBLEDRIVE
ait monopolisé les bacs de nos disquaires. 1000 Yard Stare -
le premier album - est en effet sorti en 1999. Après les désillusions
causées par leur ancien label, le groupe a pris la courageuse décision
de s'en séparer et de revenir chez lui à Atlanta afin d'y préparer
leur retour dans des conditions qu'ils définiraient eux-mêmes.
Il y a deux ans, le groupe enregistrait 14 nouveaux titres sous la direction
du producteur John Philip Kurzweg (CREED, PUDDLE OF MUDD..). Il n'en fallut
pas plus pour que Roadrunner les signe. De retour en studio en 2002, avec cette
fois Michael Barbiero aux commandes (qui a notamment travaillé sur le
fameux Appetite For Destruction de GUNS N' ROSES), DoubleDrive enregistre
en un temps éclair 4 nouveaux titres et en retravaille quelques uns datant
des sessions de Kurzweg. Je dois avouer que le premier titre que j'ai découvert
de cet album avait nourri en moi un grand espoir. Imprint représente
sans aucun doute ce que le rock contemporain peut apporter de plus beau. On
a là un titre plein de feeling, d'émotions, et doté d'une
mélodie qu'on retient du premier coup, ce qui n'est plus si courant !
Ce morceau est sans doute le meilleur de l'album et je ne vous cacherai pas
que le reste m'a un peu laissé sur ma faim aux premières écoutes.
Sans doute en attendais-je trop, car il faut reconnaitre que la première
partie de l'album est de très grande qualité. Des titres comme
les excellents Hollowbody ou I Don't Care
font une synthèse parfaite entre metal mélodique actuel et modern
rock. Les refrains sont par ailleurs le point fort de DoubleDrive sur ce genre
de titres flamboyants ; hélas, la seconde partie du cd est un peu plus
brouillon. Inside Out ou le rugueux Track No 7
me semblent assez dispensables et donnent l'impression que cette fin d'album
ne sait trop sur quelle pied danser. La très belle ballade mélancolique
Evenout, de même que, dans une moindre mesure (après
une intro très prometteuse), Inside Out (aux faux airs
de WINGER sur le refrain) viennent remonter
le niveau de cette seconde partie. Toujours est-il qu'en alternant l'excellent
et le plus médiocre, on finit par ne plus très bien savoir quoi
penser de ce Blue In The Face, surtout aux premières écoutes.
Mais au final, avec trois à quatre titres d'un niveau exceptionnel, DoubleDrive
parvient tout de même à faire pencher la balance largement en sa
faveur, et c'est finalement ce qu'on retiendra de ce cd qu'un fan de rock moderne
se devra de connaître au moins pour les perles du genre qu'il renferme
!
Highlights : Imprint, Hollowbody, I Don't Care, 11:29, Evenout...
Tracklist :
01. 11:29
02. Imprint
03. Hollowbody
04. Million People
05. I Don't Care
06. Freightrain
07. Track No. 7
08. Evenout
09. Inside Out
10. The Hand
11. Big Shove
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