C’est vrai que la promo se fait un peu sur le tard du côté du jeune label Grec Burning Star Records, mais cela reste pardonnable puisqu’ils n’existent que depuis trois ans. On ne leur en voudra donc pas de nous faire parvenir ce premier album de EVERWOOD avec un an de retard d’autant qu’ils ont signé ici un groupe très prometteur ; et oui, encore un groupe de Metal Progressif Hongrois qui risque de faire parler de lui ! Les choses commencent plutôt bien extérieurement parlant puisque l’artwok est quand même signé par le talentueux Gyula Havancsak (ANNIHILATOR, NEMESIS, NIGHTINGALE, etc…). Musicalement, ce Mind Games s’avère être très varié tout en évitant le piège de l’album trop démonstratif même si le niveau musical se situe à un haut niveau comme sur The Past Alive proche d’un DREAM THEATER, ou le très bon The Colonists-Black Leaves Fall et ses nombreux rebondissements, sa superbe mélodie et son passage acoustique, l’alambiqué The Two Of Use et ses passages instrumentaux très 70’s, ou l’instrumental Pagan et son break aux ambiances de musique Japonaise. Un des points fort de Everwood est aussi de savoir simplifier ses compositions aux bons moments, se rapprochant d’un Metal mélodique plus facile d’accès sur Jean D’Ark (Never Surrender) ou Who’s The One To Blame. Une autre de leurs qualités et pas des moindres, est d’apporter un soin tout particulier aux mélodies, en particulier sur Heart So Cold, le plus aéré et touchant As The Ocean Cries, ou Sense Of Guilt dont le solo de synthé n’est pas piqué des vers. Malgré les trente premières secondes de l'album qui peuvent sembler un tantinet approximatives (c’est quand même très court sur plus d’une heure et quart), les Hongrois de Everwood réussissent le pari de proposer un Metal Progressif qui sait aussi bien impressionner par une technique indissociable à ce style, mais aussi par une certaine facilité d’accès qui devrait permettre aux auditeurs les plus perméables à ce genre d’y trouver leur compte. Un excellent premier album donc, dont la suite que l’on attendra avec impatience nous confirmera, espérons le, qu’un grand groupe est né.