Déjà le troisième album pour le groupe
scandinave et allemand DIONYSUS, dont le nom découle du dieu grec du
vin également connu sous le nom de Bacchus. Les membres du groupe ne
sont pas vraiment des inconnus ; avec le chanteur Olaf Hayer qui officie sur
les albums solos de LUCA TURILLI (Rhapsody), Kaspar Dahlqvist qui a assuré
les claviers chez YNGWIE MALMSTEEN, Ronny Milianowicz qui a été
batteur dans SINERGY, les guitaristes et bassistes Johnny Öhlin et Nobby
Noberg tous les deux issus de NATION. C’est en 1999 que Milianowicz a
formé ce groupe, qui depuis ne cesse de s’améliorer, comme
le bon vin qui vieillit. Le fait que le groupe a beaucoup tourné avec
des groupes comme Saxon, Doro, et Circle II Circle y a certainement contribué.
Le son tout d’abord se situe dans le haut de gamme avec une très
bonne production. Le style s’inscrit dans un heavy, power metal mélodique
assez proche d’IRON MAIDEN ou encore EDGUY ou HELLOWEEN, et le concept
ne brille pas spécialement par son originalité. Tant et si bien
que certaines chroniques ont littéralement descendu cet album principalement
sur cet aspect des choses. Alors autant continuer sur la métaphore Dionysus,
le bon vin est fait à partir de recettes millénaires, et ce qui
importe pour arriver à un bon résultat, ce n’est pas de
changer la recette, mais de l’appliquer avec conviction, et les nouvelles
expérimentations ne conduisent pas forcément à des résultats
exceptionnels. C’est la même chose pour la musique de Dionysus,
elle applique les recettes du genre sans innovation, mais apporte une plus-value
importante de par la qualité des compositions et de l’interprétation.
L’hymne formidable Illusion Of Life en est la meilleure
démonstration : un refrain fédérateur, des riffs puissants,
des solos de guitare excitants, une rythmique très efficace à
base de double batterie, une basse véloce bien mise en valeur, un dosage
de claviers parfaitement millimétré, et bien sûr le chant
très classe et mélodique d'Olaf Hayer. Le groupe enchaîne
ensuite nombre de hits, au rang desquels le mid tempo Spirit,
le dynamique Queen Of Madness, ou encore le formidable The
Game avec son riff particulièrement accrocheur, des breaks,
et des duels épiques entre solos guitare et clavier, un vrai standard.
Et le reste de l’album ne démérite pas, il n’y a pas
vraiment de morceaux faibles, le rythme est équilibré entre tempos
rapides et moyens, comme les excellents Blinded et son refrain
accrocheur, et The End, le dernier morceau comme son nom l’indique,
mais aussi le plus long, qui est prétexte à quelques envolées
progressives. Au final les fans du groupe et de power métal amateurs
des groupes déjà cités y trouveront leur compte, cet album
est remarquablement bien composé et réalisé, mais sans
innovation, les amateurs d’expérimentations devront donc passer
ici leur chemin.
Highlights : Illusion of Life, The Game, Spirit, Queen
of Madness, The End
Tracklist :
01. Illusion of Life
02. The Orb
03. Blinded
04. The World
05. Spirit
06. Queen of Madness
07. The Game
08. True at Heart
09. Tides Will Turn
10. Dreamchaser
11. The End
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