BOB CATLEY serait-il en quête d’immortalité ? Le titre de son sixième album solo pourrait le laisser coire. A défaut, le temps semble pour l’instant épargner le chanteur de MAGNUM, qui profite de manière systématique des pauses artistiques de ce dernier pour œuvrer pour sa carrière solo, sans baisse d’énergie aucune. Pour ce sixième album, le candidat à l’immortalité a fait appel à deux autres candidats à très fort potentiel, du label Frontiers, deux mercenaires toujours prêts à tout pour en découdre, toujours sur tous les fronts, dans un combat inlassable pour porter toujours plus haut les couleurs du hard mélodique, des mercenaires qui semblent eux aussi défier le temps et les limites du possible, j’ai nommé Magnus Karlsson (STARBREAKER, ALLEN / LANDE, THE CODEX...) et Dennis Ward. Le guitariste a, comme souvent dans ses projets, composé l'intégralité de l'album, assuré les claviers, quant à l’illustre producteur, et bassiste de PINK CREAM 69, il s’est brillamment chargé de ces deux postes. Uwe Reitenauer (collègue de Dennis dans Pink Cream 69 et PLACE VENDOME) a complété l’équipe pour les guitares, avec Dirk Bruineberg (ELEGY) à la batterie. Production haut de gamme et modernité des lignes de guitare dans le jeu de Magnus qualifient de prime abord cet opus, puis au fur et à mesure des écoutes, toutes les qualités des compositions de Magnus se dévoilent, celles qui allient les refrains imparables aux riffs hard, à l’image du tiercé gagnant qui ouvre l’album, Dreamers Unite, l’éponyme We Are Immortal, et le tube End Of The World aux couleurs AOR 80’s. Open Your Eyes, One More Night, Light Up My Way et You Are My Star suivent de près ce tiercé, seule la dernière partie de l’album reste un peu en deçà, sans être pour autant mauvaise. A noter aussi la ballade The Searcher qui mélange de belles parties de claviers aux riffs de Magnus. Et Bob, dans tout cela, que fait-il, me direz vous ? Et bien notre homme, en grande forme, donne toute sa personnalité à cet album qui pourrait ressembler à une énième production de Karlsson, avec de superbes lignes de chant, qui relèvent même les derniers titres un peu plus quelconques. Notre candidat à l’immortalité n’a peut être pas signé le chef d’œuvre qui traversera les siècles, mais à défaut un très bon album qui ravira les amateurs des productions soignées des différents protagonistes présents ici.