Fondé en 1998 sous le nom de LAPPDOG, par Cris Brown
(chant/guitare) et le bassiste Jereme Hubble, ce groupe du Tennessee ne devient
ONE LESS REASON qu'en 2002. Un an plus tard, il signe avec Universal. Peu de
temps après, un premier single que l'on retrouve sur ce Everydaylife,
le fantastique et intense mid tempo Favorite Color, dont l'atmosphère
gorgée d'émotion vous envoûte, se classe très bien
dans les classements des radios rock. Mais comme souvent, les décideurs
des majors, et en l'occurence ici, ceux d'Universal, firent preuve, au mieux,
de manque de goût, au pire, d'incompétence, et le groupe fut remercié
avant qu'un album n'ait vu le jour. Il y a malgré tout une certaine logique
là-dedans, car que peut-on attendre de la part de vendeurs de lessive
reconvertis dans la musique ? Rien, je suppose. Et après, me direz-vous
? Et bien, là où d'autres groupes n'auraient pas survécu
à ce revers, Cris Brown et ses compagnons s'accrochèrent à
leur passion, en ayant la conviction qu'ils valaient mieux que la porte que
l'on venait de leur claquer au nez. Et vous savez quoi ? Ils avaient raison,
à deux cents pour-cent ! Cet album le prouve d'une façon éclatante,
et démontre toute l'étendue de leur talent, donnant ainsi raison
à leur ténacité. What You Are débute
le cd dans un registre très NICKELBACK-ien, tant musicalement que vocalement,
avec un nu metal mélodique, dense et puissant. Si la bande à Chad
Kroeger semble être une influence importante pour eux, on constate néanmoins
que sur la majorité des morceaux ils y ajoutent leur touche personnelle,
ce qui au final donne un album complet, truffé de hits en puissance,
ce qui les différencie également, et en mieux, de leurs glorieux
aînés. La bombe Really Bad Analogy assène
à l'auditeur un choc qu'il n'est pas près d'oublier. Oui, on en
redemande de ce titre atomique dont la force et le refrain dévastateur
vous propulsent en haute altitude. Déjà avec ce seul titre magistral,
l'album s'avère indispensable. Mais rassurez-vous, la suite est du même
tonneau, avec notamment le génial et prenant Snow Angels,
le ravageur Sleight Of Hand qui vous plaque au mur, ou le débordant
d'enthousiasme All That I Know, qui déclenche une furieuse
envie de bouger et vous donne la pêche pour le reste de la journée.
Sadly Smiling Through, avec les mêmes ingrédients,
obtient le même résultat euphorisant. Et puis, A Day To
Be Alone, une ballade extraordinaire, le genre à faire chialer
un contrôleur fiscal, vous marquera à jamais. C'est un morceau
sublime, mené par une sensibilité à fleur de peau, qui
déverse un torrent d'émotion, et dont le piano et le violon apportent
un supplément de classe. Voilà donc un album superbe de bout en
bout, qui fait entrer One Less Reason dans la cour des grands.
NB : cd et extraits disponibles sur le site
officiel et sur cdbaby.com
Highlights : Really Bad Analogy, A Day To Be Alone, Favorite Color,
All That I Know, Snow Angels, Sleight Of Hand, Sadly Smiling Through...
Tracklist :
01. What You Are
02. Really Bad Analogy
03. Favorite Color
04. Worthless (dead and breathing)
05. 77
06. Snow Angels
07. Sleight Of Hand
08. A Day To Be Alone
09. All That I Know
10. Sadly Smiling Through
11. When Doves Cry
12. A Day To Be Alone (accoustique)
|