MICHAEL KISKE fut le chanteur du groupe de heavy metal HELLOWEEN durant deux albums entre 1987 et 1988. Sa réputation d’excellent chanteur fut faite à ce moment là, mais j’avoue que pour ma part - n’ecoutant pas Helloween - je ne le connaissais pas. Je l’ai personnellement découvert au sein du projet PLACE VENDOME, sorti chez Frontiers l’an dernier. Je fus d’ailleurs agréablement surpris par l’album et les capacités vocales du bonhomme qui pouvait passer d’un registre hard à de l’AOR ou même de la pop, très aisément. J’avoue également avoir zappé son premier album solo - Instant Clarity - sorti en 1996 et réédité avec ce nouvel opus par Frontiers. Donc il est vrai qu’à l’écoute de ce nouvel essai solo, mon à priori était plutôt positif sur Kiske. D’autant plus que j’avais lu à droite et à gauche que ce nouvel opus serait très axé sur le rock mélodique. La démarche de Kiske pour cet album rappelant un peu la démarche de KIP WINGER en solo, quelque chose de personnel, plus introspectif… Mais n’est pas Kip Winger qui veut….Alors effectivement le style est une sorte de rock, pop mélodique assez calme qui pourrait être agréable si il n’y avait un gros hiatus : la qualité des compos. Car là, c’est le néant ou presque. On ne retient absolument rien. La voix si agréable dans Place Vendôme est ici quelconque, sans saveur, sans variation. La musique est d’une fadeur extrême. Tout juste on peut retenir deux titres, Sad As The World et Hearts Are Free. Cela fait peu. Et encore, ces deux morceaux là passeraient totalement inaperçus sur un autre album. On est dans le minimalisme extrême. C’est bien de faire des albums solos très personnels, mais encore faut-il que le contenu soit à la hauteur des ambitions, et dans ce cas là, c’est loupé.