Mine de rien, le groupe allemand DOMAIN fête son 20ème
anniversaire avec ce nouvel opus qui est le neuvième en studio, le premier
étant sorti en 1988 sous le nom de Kingdom ou Domain. Ce groupe s’articule
autour de deux personnalités de talent : le guitariste Axel Ritt qui
est aussi le producteur, et le chanteur Carsten Lizard Schulz qui fait aussi
partie du groupe EVIDENCE ONE. Alors pour fêter l’évènement,
de nombreux invités de marque sont de la partie, jugez plutôt :
Michael Voss (Casanova), Ferdy Doernberg (Axel Rudi Pell, Uli Jon Roth), Tarek
Maghary (Majesty), Val Halla jr. (Iron Mask), Connie Andreszka (Circle Of Pain)
et Connie Andreszka (Circle de Pain). Alors 20 ans, c’est un bel âge,
et autant dire sans plus attendre que le groupe est à son zénith
sur cet album, le hard rock teinté parfois d’éléments
symphoniques, parfois progressifs, est dans sa pleine maturité, mais
aussi plein d’enthousiasme. C’est d’abord un terrible coup
de tonnerre avec All In The Name Of Fire qui démarre
sur un solo rageur, un tempo soutenu, le refrain accrocheur, sous forme d’hymne
est sous tendu par des chœurs, et la puissance du chant - qui se place
dans le sillage d’un Coverdale - est magnifié par un premier solo
débridé et lyrique à la fois. Avec Temple Of The
Earth et un tempo plus raisonné, les claviers prennent un peu
plus le devant de la scène, des claviers Hammond qui donnent une teinte
DEEP PURPLE sympathique, que l’on retrouvera à plusieurs reprises
dans l’album ; le refrain appuyé par des choeurs (de qualité
avec Michael Voss, Jr. de Halla de bravoures, Connie Andreszka et Tarek Maghary
et le solo de guitare sont tout aussi prenants que le précédent.
Puis c’est une reprise de CHRIS DE BURGH : Don´t Pay The
Ferryman pleine de punch, alternant les passages heavy et des passages
plus calmes au piano dans lesquels Carsten Schulz peut mettre en valeur ses
formidables capacités vocales. Ces passages plus calmes au piano prennent
carrément la vedette sur la ballade suivante, I Ain´t No
Hero, et bien sûr idem pour Carsten, qui établit ici une
performance émotionnelle et esthétique de haute volée.
Contrairement à ce que pourrait signifier le titre : Headfirst
Into Desaster, ce n’est pas un désastre mais un maximum
d’excitation, avec, sur un tempo soutenu, une intro et un riff en forme
de clin d’œil à ZZ TOP, et des solos de clavier d’Erdmann
dans le style de Jon Lord qui taquinent ceux d’Axel, un pur moment de
bonheur. Le restant de l’album comprend un nouveau point fort avec l’excellent
Crystal Stone Island, un morceau à la fois rapide et
symphonique, un refrain et des solos pleins de brio ; un mid tempo bien ficelé,
Help Me Through The Storm, avec son intro et son riff à
nouveau pourpre profond, et une partie plus progressive, avec le morceau éponyme
Stardawn, long de 9 minutes, et surtout le final Shadowfall
long de 25 minutes, organisé en sept chapitres, autant dire que cette
formule est un peu lourde, certes, il y a de très beaux passages, dans
ces 25 mn, mais aussi quelques temps morts, le groupe me parait beaucoup plus
efficace dans le format classique. Il n’en reste pas moins que cet album
est une belle réussite à mettre au compte de ce groupe expérimenté,
un album qui s’apprivoise et se bonifie au fur et à mesure des
écoutes, et qui devrait satisfaire sans soucis les fans du groupe, mais
au-delà, qui s’adresse aussi à tous les amateurs de bon
hard rock mélodique.
Highlights : All In The Name Of Fire, Temple Of The
Earth, Headfirst Into Desaster, I Ain´t No Hero, Crystal Stone Island…
Tracklist :
01. All In The Name Of Fire
02. Temple Of The Earth
03. Don´t Pay The Ferryman
04. I Ain´t No Hero
05. Headfirst Into Desaster
06. Stardawn
07. Crystal Stone Island (Warpath Pt. II)
08. Help Me Through The Storm
09. Shadowfall
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