Déjà dix ans de carrière pour ce groupe
de Boston qui est actuellement en pleine tournée U.S. en première
partie de SEPULTURA (Novembre/Décembre), tournée qui rencontre
malheureusement quelques soucis et des annulations de dates de dernière
heure, contretemps fâcheux qui serait imputable au consulat Américain
de Sao Paulo pour des problèmes de visa (et non, les musiciens de Sepultura
ne sont pas détenteurs d’une Green Card semble-t-il). Quel frustration
ce doit être pour DIECAST et les autres formations qui se partagent l’affiche…
Notons au passage que Diecast ont déjà assuré les premières
parties de pointures allant de ALICE COOPER à NAPALM DEATH en passant
par SLAYER ou ILL NINO, et bien d’autres. Ce quatrième album est
tout à fait à la hauteur du C.V. c’est à dire hyper
professionnel. On ne s’attardera pas sur la production qui est tout simplement
énorme, nette et précise bref, d’un niveau tout aussi impressionnant
que l’interprétation et l’écriture des compositions.
Assimilable à une scène que certains qualifient de New Wave Of
American Heavy Metal, Diecast ont tout compris quant à l’art et
la manière d’envoyer le riff qui gifle méchamment sur une
section basse/batterie puissante digne des heures glorieuses d’un MACHINE
HEAD (Never Forget, S.O.S.). Mais quand on parle de «
nouvelle vague », c’est surtout à travers diverses inspirations
que le terme prend tout son sens, avec ici quelques rythmiques guitares proches
de l’école Suèdoise (Fade Away), des vocaux
empruntant autant au Metalcore qu’au Melodic Death tout en laissant les
chants clairs occuper finalement une place prépondérante. C’est
d’ailleurs un des énormes point fort de Diecast qui nous balancent
de ces refrains superbement mélodiques et entêtant qui tapent où
il faut, jusqu’au fond de nos palpitants qui n’en reviennent pas
de tant de mélodies si subtiles succédant sans prévenir
à des voix écorchées vives. Et c’est un peu le même
joyeux topo musicalement car l’agressivité reste intelligente et
les tempos savent ralentir pour repartir de plus belle comme sur Out
Of Reach ou Hourglass dont les passages accélérés
sont d’une énergie communicative à s’en tordre les
cervicales. Rajoutons à cela le presque gentillet et très actuel
Nothing I Could Say dont le chant majoritairement clair et
la superbe mélodie pourrait en faire un hit idéal, ou le plus
moderne Definition Of A Hero dont la voix bénéficie
d’un très léger effet à peine perceptible qui donne
à ce titre une teinte particulière, et enfin le morceau final,
The Coldest Rain, une étonnante et inattendue power
ballade à grand renforts de synthés, piano et violon qui pourrait
paraître décalée sans son passage plus musclé donnant
toute ses lettres de noblesse à ce genre de ballade. Ce Internal
Revolution tape très haut et devrait faire le bonheur de tout fans
adeptes de Metal actuel coloré de Melodic Death et de Power Metal US
dynamique et mélodique. Raison de plus pour souhaiter que cette tournée
avec Sepultura se poursuive mieux qu’elle n’a commencé car
ce dernier album de Diecast mérite toute la promotion et les éloges
qu’il est en droit d’attendre, et ce serait une grande injustice
que la malchance s’en mêle.
Highlights : Hourglass, Fractured, Weakness, Fade Away,
S.O.S., Nothing I Could Say…
Tracklist :
01.Internal Revolution
02.Never Forget
03.Hourglass
04.Fractured
05.Weakness
06.Fade Away
07.Out Of Reach
08.S.O.S.
09.Nothing I Could Say
10.Definition Of A Hero
11.The Coldest Rain
|