En plus de signer de jeunes artistes, le label Zink Music signe aussi des légendes de la Westcoast Music. En l’occurrence, le neuvième album de ROBBIE DUPREE, Time And Tide. Mon histoire avec Dupree est un peu particulière. En effet, j’ai commencé par écouter cet artiste avec l’album Walking On Water et franchement je n’avais pas été emballé. Puis grâce à Wounded Bird, je découvris le premier opus éponyme de 1980 et là, ce fut la claque. Dans la même lignée, le second Street Corner Heroes sorti en 1981. Avec ces deux albums, on flirte avec les sommets de la musique Californienne. J’attendais donc avec une certaine impatience le nouvel album de cette légende. Et là c’est le couac… Il est toujours délicat de chroniquer de façon négative un artiste que l’on apprécie beaucoup au demeurant et qui œuvre dans un style qui vous est cher. Pourtant, je dois me rendre à l’évidence, ce Time And Tide m’a ennuyé. Pas le petit ennui en plus, le profond, celui qui vous fait plonger dans une torpeur dont on ne se sort pas. Un seul morceau m’a fait rouvrir les yeux et les oreilles, en l’occurrence Satisfied, c’est le titre le plus rythmé du cd et on ne peut pas vraiment dire qu’il est fort violent. Par contre, c’est le seul qui détient une mélodie digne de ce nom. Pour le reste, il faudra repasser. Tout est bâti sur des compos soft, très jazzy avec une pointe d’harmonica de ci de là. Tout est bien exécuté mais cela me laisse froid. Il n’y a pas d’émotion, de flamboyance qui transparait. Les musiciens sont tous excellents mais cela ne décolle pas. Les fans de MICHAEL FRANKS ou de DONALD FAGEN y trouveront peut être leur compte, mais pas moi. Je suis loin d’être un violent dans mes écoutes mais faut pas exagérer non plus. Entre violence et coma il y a une marge que hélas, ce dernier opus de Dupree n’a pas pu dépasser. La déception de l’année pour moi pour l’instant.