L’hyper actif GLENN HUGHES nous revient avec ce Music
For The Divine, et il doit sûrement être soutenu par le divin,
car depuis qu’il a quitté Deep Purple en 1976, le moins qu’on
puisse dire est qu’il ne chôme pas. Outre ses nombreux albums solos
(une dizaine) il a participé à de grands projets durant les 80’s,
notamment avec Gary Moore, Black Sabbath, Phenomema et bien d’autres encore.
C’est en 1991, après une sérieuse alerte, qu’il recommence
une nouvelle vie, il ne dissimule alors en aucun cas sa croyance en la puissance
divine, dans laquelle il déclare puiser son inspiration, et qui l’a
amené à baptiser ainsi sa dernière création. Il
n’écrit pas pour autant des textes de rock chrétien, simplement
des textes qu’il dit positifs et honnêtes, en opposition aux textes
sombres de sa période antérieure. Coté musical, l’artiste
se refuse à rester cantonné dans ce qu’il appelle le «
Classic Rock », à l’instar de son ancien collègue
David Coverdale, et donc, en plus de productions classiques avec Phenomena (Psycho
Fantasy) ou Iommi (Fused), il s’oriente régulièrement
vers un rock, hard rock largement imprégné de funk. C’était
le cas de son dernier album en 2005, Soul Mover, dont le côté
funky avait dérouté pas mal de fans (voir la chronique), et c’est
donc avec quelque inquiétude que j’ai appréhendé
cet album, n’étant pas non plus un grand amateur de funk ! L’optimisme
est revenu dès l’intro superbe de The Valiant Denial,
un morceau qui donne le ton de l’album, plus diversifié, que Soul
Mover, avec un hard rock, certes teinté de funk, mais avec également
des ballades. Les interventions du fidèle guitariste suédois J.J.
Marsh (qui le seconde depuis 1996) sont ici brillantes, ainsi que celles de
Chad Smith à la batterie, Chad qui a amené avec lui quelques influences
issues du RED HOT CHILI PEPPERS, comme sur l’album précédent.
L’ambiance plutôt hard se poursuit au travers du mélodique
et énergique Monkey Man, et une belle prestation vocale,
bref une réussite ; puis avec le mid tempo This is How I Feel,
l’un des deux morceaux dans lequel John Frusciante (Red Hot Chili Peppers)
intervient, et qui signe ici un magnifique solo. L’ambiance funk est plus
marquée sur Steppin' On, You Got Soul, Too High plutôt
réussis, et Black Light un peu lassant par son dosage
funk et l’absence de ligne mélodique développée.
Le chapitre ballades est quant à lui particulièrement soigné,
avec la somptueuse reprise du Nights In White Satin qui prend,
avec les vocaux de Glenn, une dimension jamais atteinte, et dans lequel John
Frusciante signe sa deuxième belle prestation. Et il y a aussi This
House, façon BEATLES, et le bouquet final avec The Divine,
une superbe ballade avec guitare acoustique et violons, qui aurait pu facilement
tourner à la guimauve sans la présence de « The Voice »
! La greffe funky est donc ici plus réussie que dans l’album précédent,
grâce à un dosage plus subtil, probablement de meilleures compositions,
les prestations vocales sont quant à elles du meilleur niveau, voilà
un album qui séduira sûrement les amateurs de diversité,
peut être un peu moins les plus intransigeants du hard rock classique.
Highlights : The Valiant Denial, Monkey Man, This is
How I Feel, Nights In White Satin, The Divine
Tracklist :
01. The Valiant Denial
02. Steppin' On
03. Monkey Man
04. This House
05. You Got Soul
06. Frail ballade
07. Black Light funk
08. Nights In White Satin
09. Too High funk hard
10. This is How I Feel
11. The Divine
|