New Religion, c’est le titre on ne peut plus
emblématique de la nouvelle offrande des Allemands, la septième
depuis 1998. Autre indicateur emblématique, le changement d’église
décidé par les grands prêtres du heavy metal devant l’éternel,
le chanteur Ralf Scheepers (ex- Gamma Ray) et le bassiste Matt Sinner, qui abandonnent
ainsi la cathédrale et haut lieu du métal, Nuclear Blast, pour
la modeste chapelle Italienne du hard mélodique – FM, Frontiers.
Cette adhésion avait d’ailleurs eu pour effet d’inquiéter
quelques fidèles brebis du hard FM, qui voyaient là un début
de trahison. Et bien pas du tout, le grand évêque de Frontiers
a bien compris la motivation mélodique des Allemands, qui n’est
d’ailleurs pas propre et unique à sa chapelle, et cette ouverture
d’esprit est tout à son honneur. La production a été
bétonnée par luxe de professionnels, dans les studios House Of
Music, avec Charlie Bauerfeind (IRON MAIDEN, MANOWAR, RAMMSTEIN) avec l’aide
de Mat Sinner, le mixage ayant été confié au studio Galaxy
en Belgique avec Ronald Prent (IRON MAIDEN, MANOWAR, RAMMSTEIN). Pour ne pas
trop troubler d’emblée les brebis du Heavy Metal, l’opus
s’ouvre sur un titre choc, Sign Of Fear, un hymne en
la matière digne de JUDAS PRIEST, dans lequel Ralf Scheepers concurrence
sérieusement le métal God Rob Halford, comme à son habitude
Randy Black surprend par la qualité de sa frappe, et le guitariste Henny
Wolter signe un beau retour dans le groupe. Et pour retenir les fans du style,
deux autres brûlots, New Religion et Blood On
Your Hands, viennent entretenir la flamme, toujours avec des refrains
fédérateurs. Puis la transition vers le hard rock mélodique
se fait en douceur, d’abord avec Face The Emptiness,
mais plus encore avec Everytime It Rains, un vrai hit radio
imprégné d’EVANESCENCE, en raison du beau duo de Ralf avec
Simone Simons (EPICA), susceptible d’accrocher les amateurs d’AOR.
Certains titres arrivent à mélanger les styles à l’intérieur
d’une seule structure, comme le mid tempo Psycho, ou
au travers du long titre épique en trois parties, Fighting The
Darkness, un autre point fort de l’album. Une superbe power ballade,
The Man (That I Don't Know), dans laquelle Ralf démontre
une nouvelle fois ses formidables capacités, notamment à tenir
des notes. Alors là où l’Eglise a échoué dans
la réconciliation de ses différents courants catholiques, protestants,
etc…, Primal Fear réussira-t-il à fédérer
les amateurs de hard FM et de heavy métal dans une même chapelle,
rien n’est moins sur, mais votre serviteur, déjà fidèle
de ces différentes confessions depuis bien longtemps, est conquis par
ce mélange des genres qui a un point commun, finalement le plus important,
c’est un aspect mélodique renouvelé, couplé avec
l’énergie du hard. Henry IV avait lancé en son temps, pour
réconcilier les deux camps, « Paris vaut bien une messe »,
et bien amateurs d’AOR et de Heavy Metal, le moment est venu de sortir
de la routine, auquel cas Primal Fear vaut bien une écoute !
Highlights : tous
Tracklist :
01. Sign Of Fear
02. Face The Emptiness
03. Everytime It Rains ( Simone Simons en guest )
04. New Religion
05. Fighting The Darkness:
a) Fighting The Darkness
b) The Darkness
c) Reprise
06. Blood On Your Hands
07. The Curse Of Sharon
08. Too Much Time
09. Psycho
10. World On Fire
11. The Man (That I Don't Know)
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